9 thermidor an II — 27 juillet 1794 (vieux style)
temps : couvert, une légère averse vers 9h15, température maximale de 19,7°C à midi(1)Sainte-Claire Deville mentionne pour sa part plus de 24°C. Cf. Paul SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, Paris, Plon, 1946, p. 293 (note 2) ; G. LENÔTRE, Robespierre et la mère de Dieu — Le Mysticisme révolutionnaire, Paris, Perrin, 1926, chap. VI (note 35), d’après le registre manuscrit d’observations météorologiques, Bibliothèque de l’Observatoire, AFI 14, VI
Sommaire
Nuit et Aube au Pavillon de Flore
Entre cinq et six heures du matin, l’arrestation d’Hanriot — soupçonné de vouloir commettre des attentats contre la Convention — aurait été décidée pour la journée à venir par les Comités de Salut Public et de Sûreté générale, ainsi que la réorganisation du commandement de la Garde nationale(2)cf. Réponse de Barère, Billaud-Varenne, Collot d’Herbois et Vadier aux imputations de Laurent Lecointre (réimpression), in La Révolution française, revue d’histoire moderne & contemporaine t. XXXIV, 1898, pp. 157-160 (+ note); Paul SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, Paris, Plon, 1946, pp. 196-197. Fleuriot-Lescot, Payan(3)cf. Alphonse AULARD, Recueil des actes du Comité de Salut public t. XV, note pp. 461-462, d’après J. CHARAVAY, Catalogue d’une importante collection de documents autographes et historiques sur la Révolution française depuis le 13 juillet 1789 jusqu’au 18 brumaire an VIII, Paris, 1862, p. 72 et Hesmart, choisi pour remplacer provisoirement Hanriot, avaient préalablement été convoqués(4)cf. A. AULARD, Recueil des actes du Comité de Salut public t. XV, note pp. 461-462, d’après Un chapitre inédit du 9 thermidor, Paris, Dentu, 1885, p. 30 (l’original est perdu).
Actions diverses survenues à Paris
A une heure indéfinie, arrive une lettre aux Tuileries signée Benjamin Vaughan(5) Parlementaire anglais ayant traversé la Manche clandestinement et débarqué à Cherbourg début prairial, un temps soupçonné d’être un espion par le Comité de Salut public et le Bureau de Police générale, cf. Arne ORDING, Le Bureau de police du Comité de salut public : étude sur la Terreur, Oslo, J. Dybwad, 1930, pp. 93-96, adressée à Robespierre et contenant des considérations contre-révolutionnaires. Après le 9 Thermidor, elle servira comme preuve des liens secrets de l’Incorruptible avec la Grande Bretagne.
A 10 h. du matin, on brûle pour 20.000.000 de livres d’Assignats au couvent des Capucines(6)cf. Réédition de l’ancien Moniteur t. XXI, p. 328.
Durant l’après-midi, la découverte d’une cargaison de lard jetée dans la décharge des Vertus et dont on ignorait qu’elle était avariée occasionna de l’agitation dans les sections du Faubourg-du-Nord, de Bondy et de Poissonnière. Les passions se dissipent vers 19 h., suite à la mise au point du charretier interrogé par le Comité révolutionnaire de la section, alors que parvient la nouvelle de l’arrestation de Robespierre(7)cf. Paul SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, Paris, Plon, 1946, p. 267 (+ notes 3), d’après les rapports du comité civil de la section Poissonnière et du comité révolutionnaire du faubourg du Nord (A. N., F7 4432 pl. 4 30, AFII 47 pl. 365 57.
Séance régulière de la Convention
Le procès-verbal officiel des journées du 2 au 18 thermidor ne fut délivré qu’au début du Directoire, en vertu d’une loi de brumaire an IV(8)cf. Françoise BRUNEL, 1794. Thermidor. La chute de Robespierre, Complexe, 1989, p. 89. Des débats engendrés par l’évocation du problème, successivement à la Convention puis au Conseil des Cinq-Cents, il paraît trouver son origine dans le refus du projet initial confié au député Charles Duval, jugé trop elliptique(9)cf. Journal des débats et des décrets…, vol. 76, Imprimerie nationale Baudouin, p. 149 ; J. CHARAVAY, Catalogue d’une importante collection de documents autographes et historiques sur la Révolution française depuis le 13 juillet 1789 jusqu’au 18 brumaire an VIII, Paris, 1862, p. 68.
Le début de séance
Elle aurait été ouverte vers 11 h. par Collot d’Herbois, et aurait débuté par une courte lecture de la correspondance, se serait poursuivie par l’annonce par un vérificateur des assignats que 20 millions de livre en papier monnaie seraient bientôt brûlés, et juste avant l’allocution de Saint-Just, par l’adoption d’un décret relatif aux dernières intempéries(10) cf. Françoise BRUNEL, 1794. Thermidor. La chute de Robespierre, ed. Complexe, 1989, pp. 96-97.
Sur l’obstruction à s’exprimer faite à Robespierre et ses partisans
L’historien Sainte-Claire Deville estime que la volonté d’empêcher systématiquement toute prise de parole de Robespierre s’est décidée dans les couloirs de l’assemblée, peut être inspirée de ce qui s’était passé la veille aux Jacobins à l’encontre de ses adversaires(11)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, Paris, Plon, 1946, pp. 198, 200.
Répondant à une accusation de la Commission des 21 en l’an III, Billaud-Varenne niera avoir approuvé une telle consigne(12)cf. Mémoire inédit de Billaud Varenne, in Revue Historique de la Révolution Française, avril-juin 1910, p. 173, ce qui est conforté par l’une de ses réactions durant la séance. Pour l’historien B. Baczko, le slogan « à bas le tyran » opposé à chacune des tentatives de Robespierre pour prendre la parole permet d’unifier membres des comités se sachant menacés, les anciens représentants en mission ayant appliqué à outrance des mesures répressives et les députés d’une Plaine en retrait et inquiets bien que courtisés par Robespierre(13)cf. Bronislaw BACZKO, Comment sortir de la Terreur, Gallimard, 1989, pp. 54-55, Gallimard, 1989.
Décrets pris par la Convention
- Vers 12h45, la Convention vote l’arrestation de Hanriot et Dumas(14)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 199.
- Vers 13 h., adoption d’un décret supprimant le commandement permanent de la garde nationale au profit d’un commandement tournant des chefs de légions(15) Imprimé, ce décret aurait été vu placardé aux abords du Palais des Tuileries avant 17 h. Cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 199 (+ note 2, d’après A. N., AFII 47 pl. 367 p. 22), ainsi peut être d’une Proclamation de la Convention nationale au peuple Français présentée par Barère destinée à être envoyée dans les sections parisiennes, aux communes et aux armées(16) Dans son étude sur l’événement, l’ex-préfet Martel estime que l’intervention de Barère a été avancée dans le procès-verbal. Le Moniteur, qui l’a imprimée dès son N° du 9 thermidor (daté du 10) le situe à ce moment dans son édition du lendemain mais la mentionne à nouveau dans son édition du surlendemain comme adoptée en début de seconde séance de la Convention, voir infra. Cf. Réimpression de l’ancien Moniteur, t. XXI, Paris, Plon, 1861, pp. 327, 334; Arnaud-Louis-Raoul de MARTEL, Types révolutionnaires. Etudes sur Fouché t. 2, Plon, 1879, p. 169 (note 1); P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 199.
- Vers 13h45, décret récapitulant les arrestations des conventionnels Robespierre aîné et cadet, Saint-Just, Couthon et Le Bas(17)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 200 (+ note 2), d’après heure de la réception des décrets d’accusation par Herman, vers 14 h. (A. N., F7 4775 43). Mais ils demeurent longtemps sur place, et ne sont emmenés hors la Convention sous l’injonction d’un décret formel qu’après 15 h.(18)Ne dissociant pas le décret d’arrestation et la descente à la barre, l’ex-préfet Martel situe, comme Hamel, l’arrestation vers 16h30. Sainte-Claire Deville fournit par la suite des éléments étayant un horaire plus précoce. Cf. A.-L.-R. de MARTEL, Types révolutionnaires. Etudes sur Fouché t. 2, p. 174 (+ note 2); Ernest HAMEL, Thermidor, Paris, Jouvet & Cie (éd. de 1891), p. 297 ; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 201 (note 1).
- Avant 15 h., le chef de la 2e légion Julliot, en service auprès de la Convention, expédie à ses collègues (sauf au chef de la 1ère légion Fauconnier, présent lui aussi) leur ordre de convocation par l’assemblée(19)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 204.
Clôture de la séance
S’appuyant sur plusieurs témoignages, l’historien Sainte-Claire Deville avance que cette séance régulière du 9 thermidor s’est achevée une heure avant son horaire habituel, fixé à 17 h. Ayant ramené la convocation d’Hanriot à la Convention, Mathis en avise Thuriot après la fin de séance qui alerte aussitôt le Comité de salut public. Barère rédige en conséquence un arrêté interdisant aux chef de légions d’obéir au chef des forces armées parisiennes ou à la Commune(20)cf. A. N., AFII 47 pl. 363 2, rapidement expédié à ses destinataires(21)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, pp. 205-206 d’après le rapport de Mathis, A. N., AFII 47 pl. 364 14.
Au Tribunal Révolutionnaire
Le président du Tribunal révolutionnaire Dumas est arrêté vers 14 h.(22)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 199
Retardés par l’arrestation du chef de la gendarmerie des tribunaux Botot-Dumesnil, les condamnés quittent le Palais de Justice vers 17h15 et se dirigent vers la place du Trône renversé (conformément aux instructions de Fouquier-Tinville), qu’ils rejoignent environ une heure plus tard(23)cf. Edme-Bonaventure COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor…, Paris, de l’Imprimerie nationale, floréal an IV, Pièces justificatives, n°XXXI, p. 183 ; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, pp. 216 (note 2), 322, d’après le rapport de Bourbaut, commandant de la section des Quinze-Vingts (A. N., AFII 47 pl. 364 24).
Premières mesures insurrectionnelles
Arrivée des nouvelles de la Convention à la Commune
Dans une note adressée près d’un an après les faits à Courtois, Courvol, huissier de la Convention, affirma en être parti vers midi avec des ordres appelant Payan, Fleuriot-Lescot et Hanriot à sa barre « pour y instruire les représentans du peuple de la situation de Paris ». Ces derniers, préparant déjà une insurrection contre la représentation nationale, l’auraient retenu près de deux heures et demie(24)cf. Edme-Bonaventure COURTOIS, Rapport (…) sur les événements du 9 thermidor…, Paris, de l’Imprimerie nationale, floréal an IV, Pièces justificatives, n°XXXV, p. 199
Une déclaration du même Courvol faite le jour même à 17 h. en donne toutefois une version sensiblement différente. Il n’aurait eu affaire qu’à Payan et Fleuriot et non Hanriot, dont c’est l’un des aides de camp qui s’adressa à lui avec des paroles proches de celles qu’il attribuera plus tard au général. Aucune détention n’était évoquée(25)cf. E.-B. COURTOIS, Rapport (…) sur les événements du 9 thermidor…, Paris, Impr. nat., an IV, Pièces justificatives, n°XIX, p. 114.
Vraisemblablement informés avant 15 h. de l’arrestation de Robespierre(26)Convaincu que l’insurrection démarra plus de deux heures avant que ne parvienne à la Commune la nouvelle de l’arrestation de Robespierre, l’ex-préfet d’Empire Martel situait cette dernière à 17 h. Cf. A.-L.-R. de MARTEL, Types révolutionnaires. Etudes sur Fouché t. 2, p. 177, Fleuriot-Lescot et Payan rejoignent le Corps municipal qui clôt la séance régulière du nonidi. Ils emmènent avec eux quelques officiers municipaux à l’état-major d’Hanriot, puis renvoient les membres de la Commune dans leurs sections pour battre la générale et sonner le tocsin(27)cf. E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor…, Pièces justificatives, n°XXXVI, p. 200 (déclaration de Bochard, concierge à la Maison-Commune); Paul SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, Paris, Plon, 1946, pp. 201-202, d’après la déclaration de Minier, officier municipal de la section Révolutionnaire, du jour même (A. N., F7 4432 pl. 9.).
L’appel aux forces armées
C’est de l’état-major d’Hanriot que partent les premières mesures insurrectionnelles. Peut être avant l’arrivée de Fleuriot-Lescot et Payan, Hanriot s’adresse aux autorités militaires(28)D’après l’ex-préfet d’Empire Martel, Hanriot s’adresse aux chefs de légion entre 14h. et 14h30, se mettant en rébellion contre la Convention avant même que Robespierre ne soit décrété d’arrestation. Cf. A.-L.-R. de MARTEL, Types révolutionnaires. Etudes sur Fouché t. 2, pp. 162-164, 171 :
- les six chefs de légion, par ailleurs chargés de fermer les barrières de Paris, doivent s’y rendre en personne ou représentés par leurs adjudants généraux avec 400 hommes et y convoquer les membres du Conseil général.
- les adjudants de sections doivent y envoyer des membres de leur Comité révolutionnaire.
- L’adjudant général des canonniers Fontaine est chargé d’envoyer à Hanriot toutes ses compagnies.
- Les commandants des deux escadrons de gendarmerie à cheval sont directement convoqués(29)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, Paris, Plon, 1946, pp. 202-203 (+ note 2), d’après A. N., AFII 47 pl. 368 pièce 38.
Premières arrestations
Venu à l’état-major accompagné de deux ou trois hommes pour arrêter Hanriot, Héron est lui-même arrêté aux alentours de 15 h.(30)cf. A. MATHIEZ, La vie de Héron racontée par lui-même, AHRF 1925, p. 481-483 (+ note 1), d’après F7 4403 ; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, pp. 203-204, d’après A. N., AF II 47 pl. 368 pièce 29, F7 4743
Hesmart, chef de la 29e division de gendarmerie (à cheval) désigné durant la nuit précédente par les comités de Salut public et de Sûreté générale, se présente pour remplacer temporairement Hanriot. Il est arrêté soit à l’état-major par les aides de camp d’Hanriot, soit par Payan(31)Son témoignage du lendemain matin à la Convention livrée par le Moniteur le 12 thermidor va dans le sens de cette dernière hypothèse. Cf. Réimpression de l’ancien Moniteur, t. XXI, Paris, Plon, 1861, p. 342. Un de ses adjudants venu chercher des ordres auprès de lui subit peu après le même sort). Alors qu’il devait être initialement conduit à la prison de la rue du Bouloi, Hesmart fut finalement maintenu en captivité à l’Hôtel de Ville(32)cf. Arthur BIREMBAUT, Hesmart et son rôle au 9 thermidor, AHRF 1959 pp. 317-318.
Accompagné d’une douzaine de canonniers, Fontaine aurait, avant 17 h., procédé à l’arrestation du lieutenant-colonel de gendarmerie Botot-Dumesnil devant ses propres troupes, conformément aux ordres d’Hanriot et Payan(33)cf. E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor…, Paris, Impr. nat., an IV, Pièces justificatives, nos XIX (9e pièce)-XXXI (2e pièce), pp. 119, 183 ; Hector FLEISCHMANN, Réquisitoires de Fouquier-Tinville, Paris, Fasquelle, 1911, p. 204 (2e mémoire de défense de Fouquier-Tinville).
L’Administration de Police
Rapidement informée de l’arrestation en pleine séance à 14 h. du président du Tribunal Révolutionnaire Dumas, l’Administration de police, toute proche du Palais de Justice, fait expédier après 16 h. aux concierges des prisons parisiennes un message leur défendant « qu’aucune lettre ni autres papiers ne puissent entrer ni sortir », et de ne « recevoir aucun détenu ni de donner aucune liberté que par les ordres de l’administration de police. »(34)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 238 ; Albert MATHIEZ, Robespierre à la Commune in « Autour de Robespierre » Payot, 1957, p. 211, d’après les déclarations des employés à l’administration de police Minier (F7 4774 46) et Bisson (F7 4432 pl. 7) ; Edme-Bonaventure COURTOIS, Rapport (…) sur les événements du 9 thermidor…, Pièces justificatives, n°XII, p. 102
Forces armées rejoignant la Commune
Fauconnier, chef de la 1ère légion, désigné par la Convention pour remplacer Hanriot dans un commandement tournant, se déplace à travers diverses sections du centre de Paris pour notifier sa nouvelle autorité, mais ne transmet pas les interdictions d’obéir à Hanriot aux compagnies de ses propres sections. Sans nouvelles de lui, son adjudant général Giot recopie et transmet les ordres de la Commune(35)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 207.
Olivier, chef provisoire de la 6e légion, reçoit simultanément vers 15 h. sa convocation à la barre de la Convention et les ordres verbaux (d’un aide de camp d’Hanriot ?) que toutes les sections de sa légion lèvent et envoient des hommes à la Commune. Il part prétendument pour les Tuileries en laissant ses sous-adjudant généraux exécuter les ordres d’Hanriot, et ne communique qu’à 18 h. l’ordre d’arrestation d’Hanriot à ses sections. Mais il fait ensuite une brève apparition au Conseil général de la Commune pour le présenter à Fleuriot-Lescot et Payan, pendant laquelle il fut témoin de l’arrestation du gendarme Deguesne, porteur du même décret. Cinq des huit sections sous son autorité avaient déjà envoyé d’importants détachements d’hommes à l’Hôtel de Ville vers 17 h.(36)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, pp. 209-210 (+ note 3), d’après le rapport d’Olivier (A. N., AFII 47 pl. 364 46)
Entre 16 h. et 19 h., la Commune dispose donc du soutien de détachements d’hommes de l’ensemble des sections de la 1ère légion, et de cinq sections de la sixième légion. Grâce à l’incompréhension des premiers ordres d’Hanriot initialement diffusés par oral, les sections des Arcis, des Amis de la Patrie, de la Réunion et du Panthéon, elle concentre 3.400 hommes au lieu des 2.400 initialement demandés(37)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 211 d’après A. N., AFII 47 364 22 (Arcis), 366 24 (Panthéon), 367 5 (Amis-de-la-Patrie), 367 18 (Réunion) ; G. RUDÉ, La foule pendant la Révolution française, pp. 160-161.
Sur les 30 compagnies de canonniers présentes à Paris le 9 thermidor, la Commune en récupère 16(38)cf. G. RUDÉ, La foule pendant la Révolution française, pp. 160-161, ainsi que les canons de la section de l’Homme-Armé. Les premiers arrivèrent vers 15h30 et furent aussitôt disposées en batterie(39)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 213, d’après AFII 47 pl. 366 4, 5 et 6.
La cavalerie est représentée par les gendarmes à cheval des première et vingt-neuvième divisions(40)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 211.
Expéditions d’Hanriot à travers Paris
Première expédition d’Hanriot
Accompagné de trois aides de camp, Hanriot aurait été vu à la place Saint-Gervais (section de la Maison-Commune)(41)cf. E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor…, Pièces justificatives, n°XXVIIII, p. 128puis aux alentours de la section des Droits-de-l’Homme avant de se diriger vers la Bastille(42)cf. Rapports de Gigre, capitaine des canonniers de la section des Lombards, Lasne et Fayolle, commandants en chef et en second de la section des Droits de l’Homme (A. N., AFII 47 pl. 364 47, pl. 367 42 et 47.
L’histoire selon laquelle Hanriot, en passant par la rue Saint-Antoine, aurait fait reprendre son chemin vers l’échafaud aux charrettes de condamnés du Tribunal révolutionnaire arrêtées pour cause d’averse, n’est vérifiée par aucun témoignage ni par la météorologie(43)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 215 (note 2), d’après Claude François BEAULIEU, Essais historiques sur les causes et les effets de la Révolution de France t. V, Maradan, an XI, p. 497. Il y aurait, en revanche, libéré Payan interpellé peu avant, et fait incarcérer le gendarme et l’agent du Comité de sûreté générale qui l’accompagnaient à Sainte-Pélagie. L’épisode est situé entre 14h30 et 16 h.(44)Fouquier-Tinville y fait référence dans son mémoire. Cf. Hector FLEISCHMANN, Réquisitoires de Fouquier-Tinville, Fasquelle, 1911, p. 241 ; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 215-216, d’après les déclarations de Minier, officier municipal, au Comité révolutionnaire de sa section (A. N., F7 4432), de Vincenot, commandant en second de la section de l’Arsenal (AFII 47 pl. 367 2), de Ulrich, aide de camp d’Hanriot, au Comité révolutionnaire des Gravilliers (F7 4432), de Laviéville, employé à l’administration des Établissements publics (F7 4595 dossier Besnard), compte rendu du Comité révolutionnaire de la section de la Maison commune (AFII 47 365 20) ; Arnaud-Louis-Raoul de MARTEL, Types révolutionnaires. Etudes sur Fouché t. 2, Plon, 1879, pp. 158-160 (+ note 1)
Hanriot rentre à l’Hôtel de Ville, où il alarme la population qui s’est assemblée avec l’arrivée des canonniers, gendarmes et détachements de sectionnaires(45)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 216, d’après la déclaration de Basset, canonnier de la section des Lombards (F7 4432), comptes rendus du Comité révolutionnaire de la section de la Maison commune et du Comité civil de la section de Marat (AFII 47, pl. 365 20, 39).
Expédition d’Hanriot vers les Tuileries
Hanriot repart de la place de Grève avant 17 h. pour les Tuileries avec une cinquantaine de gendarmes à cheval, afin de libérer les députés robespierristes(46)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 216, 218 (note 3).
En cours de chemin, son aide de camp Deschamps amène un employé du Comité de sûreté générale au comité révolutionnaire de la section du Muséum pour le faire incarcérer(47)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 216-217, d’après la déclaration de Savin, employé du Comité de sûreté générale (A. N., F7 4432).
A proximité du Palais-Egalité (ci-devant Palais-Royal), Hanriot appréhende Merlin de Thionville et l’amène au poste de garde du Palais. Mais un membre du comité révolutionnaire de la section de la Montagne le libère, et appelle les citoyens à arrêter Hanriot, qui se livrait à une nouvelle harangue, d’où s’en suit une bagarre confuse(48)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 217-218, d’après A. N., AFII 47, pl. 367 11.
Vers 17h30(49)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 218 (note 3), Hanriot et ses hommes arrivent dans l’hôtel de Brionne, puis enfoncent la porte d’une salle de réunion du Comité de sûreté générale. Ils appréhendent un de ses membres, probablement Amar. Rühl tente de s’interposer en désignant Hanriot comme l’homme à arrêter. Sommés par Julliot, chef de la 2e légion de garde à la Convention alerté par le tumulte et par les conventionnels Robin et Courtois de ne plus obéir au général destitué, des gendarmes des tribunaux ainsi que ceux qui avaient accompagné Hanriot le maitrisent finalement(50)cf. A.-L.-R. de MARTEL, Types révolutionnaires. Etudes sur Fouché t. 2, pp. 221-222 (+ note 1); P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 218-219, d’après le rapport du brigadier de gendarmerie Jeannolle daté du soir-même, (F7 4432), et de Livin (AFII 47 pl. 365 33).
Garrotté, il rejoignit brièvement Robespierre, Saint-Just, Couthon, Le Bas et Augustin Robespierre, amenés là vers 17 h.(51)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 219, d’après le rapport de Jeannolle, (F7 4432) Constatant qu’ils essayaient de communiquer avec Hanriot, l’huissier Chevrillon conduit les cinq députés dans le secrétariat du Comité. Ils s’y restaurent avant d’être expédiés dans leurs prisons respectives vers 18h30(52)D’après Sainte-Claire Deville, Mathiez optant pour 19 h. alors que l’huissier Chevrillon la situe « entre six et sept heures ». Cf. E.-B. COURTOIS, Rapport (…) sur les événements du 9 thermidor…, pp. 66-67 (note 2, attestation de Chevrillon) [https://books.google.fr/books?id=DOn8oxuJKBcC&pg=PA66#v=onepage&q&f=false]; F7 4432 (ordre de transfert du Comité de sûreté générale) ; A. MATHIEZ, Robespierre à la Commune in « Autour de Robespierre » Payot, 1957, pp. 210-211 ; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 221, 242, 243 (note 1).
Avant ou après cet épisode (Sainte-Claire Deville le situe avant), Hanriot fut mené par Robin au Comité de salut public pour obtenir son exécution immédiate, ce à quoi n’accèdent pas Barère et Billaud-Varenne, qui le renvoyèrent au Comité de sûreté générale(53)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 219-220, d’après E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor…, p. 66 (note 1).
L’insurrection du Conseil général de la Commune
Fleuriot-Lescot ouvre la séance extraordinaire peu après 17h30, en présence seulement d’une trentaine d’officiers municipaux(54)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 222 (+ note 2), d’après A. N., F7 4432 pl. 9-30 (déclaration de l’officier municipal Minier au comité révolutionnaire de la section Révolutionnaire. Après leur avoir lu les décrets de la Convention, insistant, de concert avec Payan, sur les dangers que représente l’arrestation des députés robespierristes, ils les poussent à se mettre en insurrection(55)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 222-223 ; Journal de Perlet, n° 687, du 24 thermidor, d’après A. N., AFII 47 pl. 386 28 (« Précis de ce qui s’est passé dans la séance du Conseil général de la Commune de Paris dans la nuit du 9 au 10 thermidor. »).
Aidé de Pâris, professeur de lettres, Payan rédige une proclamation en réponse à celle de la Convention, désignant comme ennemis Bourdon de l’Oise, Du Barran, Amar, Collot d’Herbois et Barère(56)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 223 ; P.-J.-B. BUCHEZ & P.-C. ROUX, Histoire parlementaire de la Révolution, t. XXXIV, p. 46 (note 1), d’après A. N., F7 4432 pl. 1 40. Payan rédigea également un brouillon dressant une courte liste de factieux presque identique à celle de la proclamation (elle ne comprend pas Du Barran ni Bourdon de l’Oise mais Léonard Bourdon)(57)Lequel sera également présent dans une liste plus large donnée dans le courant de la soirée. Cf. A. MATHIEZ, Robespierre à la Commune in « Autour de Robespierre » Payot, 1957, p. 223 (+ note 1), d’après A. N., F7 4432 ? ; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 225 (note 3), d’après les papiers saisis à la Commune.
Ordres sont donnés de fermer les barrières de la ville et d’arrêter tout militaire propageant le décret conventionnel d’interdiction d’envoi à la Commune des 400 hommes par légion demandés par Hanriot(58)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 223-224 (+ note 1), d’après le récit d’un membre du comité révolutionnaire de la Maison-Commune (A. N., AFII 47 pl. 365 20).
Vers 18 h., la nouvelle de l’arrestation d’Hanriot parvint à la Commune(59)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 230 (note 2). Payan fait adopter par le Conseil une résolution pour « aviser aux mesures les plus promptes pour retirer sur-le-champ les amis du peuple de la captivité »(60)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 224, bientôt suivie de cet arrêté : « Le Conseil général arrête que les citoyens Coffinhal et Louvet se transporteront à l’instant au Comité de sûreté générale pour rendre à la liberté Couthon, Robespierre et tous les amis du peuple qui y sont détenus. Ils pourront à cet effet requérir la force armée. »(61)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 230, d’après E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor…, pp. 55 (+ note 3)-56 [https://books.google.fr/books?id=DOn8oxuJKBcC&pg=PA55#v=onepage&q&f=false]. Il fait, peu après, accepter Giot comme remplaçant temporaire d’Hanriot(62)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 228 (+ note 1), d’après le récit de Mauvage, membre du Comité révolutionnaire de la section du Faubourg du Nord (AFII 47 pl. 365 pièce 58).
Peu après, le tocsin de l’Hôtel de Ville fut sollicité(63)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 224 (+ notes 1 & 2), 230 (note 2), d’après AFII 47 pl. 365 20 ; E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor…, Pièces justificatives, n°XXVI, p. 200. Une demande de mise à disposition du bourdon de Notre Dame, plus puissant, sera en revanche rejetée par le Comité révolutionnaire de la section de la Cité(64)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 224-225 (AFII 47 pl. 365 27).
Vers 19 h. la disparition de la feuille où signaient les dignitaires de la Commune et les commissaires des comités de sections entraine l’interdiction de laisser sortir quiconque de la séance du conseil. La consigne fut appliquée jusqu’à 22 ou 23 h.(65)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 229 (+ note 2)-230 (+ note 1), d’après la déclaration de l’officier municipal Cazenave, du 10 thermidor avant 4 h. du matin, devant le Comité révolutionnaire de l’Homme-Armé (A. N., F7 4636)
Vers 20 h., avant que la première députation des Jacobins ne vienne répondre à l’invitation de la Commune(66)cf. AHRF 1924 G. MICHON, Les séances des 8 et 9 thermidor aux Jacobins, p. 503, d’après E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor…, pp. 57 (note 3)-58, Pièces justificatives, n°XXI, p. 123 et vraisemblablement après le départ de l’expédition de Coffinhal, l’administrateur de police Lelièvre vient annoncer la « libération » de Robespierre, réfugié dans les locaux de son Administration(67)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 245 ( note 1).
Une délégation et un détachement sont constitués pour le protéger ou le ramener à l’Hôtel de Ville(68)cf. Séance extraordinaire du 9 thermidor — Procès-verbal de la séance, in P.-J.-B. BUCHEZ & P.-C. ROUX, Histoire parlementaire de la Révolution (…), t. XXXIV, 1837, p. 50 ; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 228 ( note 3)-229 (d’après le rapport des commissaires des comités révolutionnaire et civil de la section du Bon-Conseil, AFII 47 pl. 365 30), 245-246 (d’après les rapports de Quevreux et Ollivier, AFII 47 pl. 364, 44, 46, 48) ainsi que Couthon, dont la libération avait inconsidérément été annoncée par Faro(69)cf. E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor (…), Pièces justificatives, n°XI, p. 101.
Confrontations avec des officiers fidèles à la Convention
Pendant le début de l’insurrection, plusieurs membres des forces de l’ordre envoyés par la Convention ou les deux comités de gouvernement comparurent au Conseil général.
Degesne, qui avec un peloton de gendarmerie avait investi vers 17 h. l’état-major pour arrêter Hanriot, fut confronté à Fleuriot-Lescot et Payan avant d’être arrêté(70)cf. E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor…, Pièces justificatives, n°XIX (pièce 9), pp. 119-120 ; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 209-210, 224, comme ce fut le cas de Fauconnier, premier chef de légion censé inaugurer le système du commandement tournant en remplacement d’Hanriot(71)cf. Séance extraordinaire du 9 thermidor — Procès-verbal de la séance, in P.-J.-B. BUCHEZ & P.-C. ROUX, Histoire parlementaire de la Révolution, t. XXXIV, p. 49 ; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 208. Par cette dernière arrestation, la Convention demeure pendant plusieurs heures sans chef d’armée à opposer à Hanriot(72)cf. A.-L.-R. de MARTEL, Types révolutionnaires. Etudes sur Fouché t. 2, p. 217 [https://books.google.fr/books?id=IfguAAAAYAAJ&pg=PA217#v=onepage&q&f=false].
Le chef de la 6e légion Olivier présenta à Fleuriot-Lescot et Payan l’ordre d’arrestation d’Hanriot émis par la Convention en début d’après-midi. Témoin de l’arrestation de Degesne, il parvint à s’extraire du conseil(73)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 209-210 (+ note 3), d’après le rapport d’Olivier (A. N., AFII 47 pl. 364 46).
Autour de 18 h., un gendarme de la 29e division, Holbec(74) Lequel donne 17 h., mais dit par ailleurs avoir vu Hanriot capturé aux Tuileries, ce qui recule son passage à la Commune d’au moins une heure si l’on suit la chronologie établie par Sainte-Claire Deville. Cf. A. BIREMBAUT, Hesmart et son rôle au 9 thermidor, AHRF 1959 p. 318, vint présenter un ordre de convocation d’Hesmart au Comité de Sûreté Générale(75)cf. A. BIREMBAUT, Hesmart et son rôle au 9 thermidor, p. 318 (+ note 49). Cet ordre n’a pas été retrouvé..
Après avoir assisté à plusieurs événements survenus au Conseil (lecture d’une adresse de Robespierre appelant à se solidariser avec la Commune, dont est décidé l’envoi aux sections ; communication de l’arrestation d’Hanriot aux Tuileries, envoi d’une nouvelle expédition pour le libérer ainsi que les députés robespierristes ; proposition d’un « comité de douze membres pour sauver la République », constatation de la disparition de la feuille de présence de la séance), il prétend en avoir été chassé(76)cf. A. BIREMBAUT, Hesmart et son rôle au 9 thermidor, pp. 318-320.
L’appel aux sections
Dans le but d’opposer une vaste opposition aux arrestations de la Convention, le Conseil général se tourne vers diverses autorités civiles. Il appelle les patriotes du Conseil insurrectionnel du 10 août 1792(77)Se présenteront notamment, nommés avec cette qualité, les citoyens Benoist (Nicolas), de la section des Tuileries (W 79) ; Denelle, Massé et Duchesne, de la section de Popincourt (A. N., AFII 47 pl. 366 ; Arch. de la préfecture de police, A A/100) ; Journet, de l’Indivisibilité (A. N., F7 4432 pl. 6) ; Labarre, du Bonnet-Rouge (AFII 47 pl. 365) et envoie deux membres au club des Jacobins pour l’informer et l’inviter à correspondre avec lui d’heure en heure(78)cf. E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor…, p. 57 (+ note 3) [https://books.google.fr/books?id=DOn8oxuJKBcC&pg=PA57#v=onepage&q&f=false].
Le Conseil s’adresse également aux autorités constituées des sections : assemblées générales, dont il sollicite la tenue exceptionnelle, comités civils et révolutionnaires, commandants de la force armée, pour les inciter à s’unir à la Commune(79)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 225 (+ note 4)-227, 273.
Les commissaires des autorités sectionnaires qui se présentèrent furent accueillis et encouragés de prêter serment de sauver la patrie puis de signer une feuille de présence par leurs représentants respectifs à la Commune(80)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 227 (+ note 3)-228, d’après la déclaration du caporal Menuet devant le Comité révolutionnaire de la section du Finistère (A. N., F7 4432 pl. 10, 4).
Expédition de Coffinhal aux Tuileries
Mise en place et départ de l’expédition
*Le rapport de Pellerin donne de nombreux détails sur le déroulement de l’expédition(81)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, pp. 232 (note 1), 234 (+ note 1), d’après A. N., AFII 47 pl. 366 38
Avant d’accomplir l’expédition, Coffinhal, Fleuriot-Lescot et d’autres municipaux en écharpe auraient harangué la foule et les détachements d’hommes armés rassemblés à l’extérieur de l’Hôtel de Ville. Malgré la violence explicite des propos de Coffinhal, la foule armée aurait-elle vu dans cette expédition, une simple députation envoyée auprès de la représentation nationale, comme en témoigna l’adjudant d’artillerie Pellerin ? Afin de convaincre les indécis, le bruit aurait été répandu qu’une pétition serait remise à la Convention pour la remise en liberté des nouveaux incarcérés(82)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 231-232 (+ notes 1-2-3); A.-L.-R. de MARTEL, Types révolutionnaires. Etudes sur Fouché t. 2, p. 234 [https://books.google.fr/books?id=IfguAAAAYAAJ&pg=PA234#v=onepage&q&f=false]
Coffinhal, ainsi que Louvet, Desboisseaux, Lumière (tous deux jurés au Tribunal révolutionnaire) et Mettot (secrétaire-greffier adjoint) — qui auparavant s’étaient tous adressés à la foule — mettent en marche la colonne peu avant 20 h. Elle se compose essentiellement des 400 hommes de la section des Amis de la Patrie et de 6 à 10 compagnies de canonniers, dirigés par Fontaine et plusieurs sergents instructeurs(83)L’historien Colin Jones parle de 15 à 20 canons en tout. Les compagnies de canonniers dont la participation est avérée appartiennent aux sections de Mutius-Scaevola, Popincourt, du Bon-Conseil, des Marchés, des Quinze-Vingts et du Panthéon. Cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 232-233 ; Colin JONES, The overthrow of Robespierre and the « indifference » of the people in American Historical Review, jun. 2014, p. 702 (+ note 55), d’après A. N., AFII 47 364 33 (rapport du Comité civil de la section des Tuileries), F7 4774 80 (dossier Mauvage).
A proximité du Pont Notre-Dame, ils croisent le détachement de 1.200 hommes de la section du Panthéon, qui se joignent à eux(84) D’après le rapport de Bigot, commandant en second de la section du Panthéon (AFII 47 pl. 366 24).
Les troupes de Coffinhal et Louvet investissent les Tuileries
Les hommes dirigés par Coffinhal parviennent à la Cour des Tuileries par la place de la Réunion (ci-devant du Carrousel) entre 20h15 et 21 h.(85)Sainte-Claire Deville situe au plus tôt l’événement, le brigadier Jeannolle seulement à 21 h. Cf. A. N., F7 4432 Après avoir donné au poste de garde du Palais les mots de passe fourni par l’état-major d’Hanriot plus tôt dans la journée, ils prennent place dans l’enceinte même des grilles protégeant la Convention(86)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 233, d’après les rapports de Thierry, commandant de la section des Amis de la Patrie (A. N., AFII 47 pl. 365 5), et des commandants de la section du Mont-Blanc (AFII 47 367 22).
De nombreux canons sont placés entre le pavillon central et le pavillon de Marsan. D’après une note de Bréard, qui remplaçait Collot d’Herbois au poste de président de la Convention au moment où l’huissier Courvol transmit l’information, Courtois crut pouvoir affirmer que les canons furent orientés contre la salle des séances. Sainte-Claire Deville, qui n’y croit guère, concède que ce put être un ordre initialement donné par l’adjudant général des canonniers Fontaine, rapidement abandonné par l’incompréhension que cet acte put susciter auprès des détachements chargés de protéger la Convention(87)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 234 (+ note 1), 250 (+ note 3).
Les canonniers de la section Mutius-Scaevola auraient hésité devant l’opportunité de s’attaquer à la Convention(88)cf. C. JONES, The overthrow of Robespierre and the « indifference » of the people in American Historical Review, jun. 2014, p. 702 (note 56), d’après A. N., W 80.
Que cette velléité se manifesta ou non, les canonniers sont rapidement orientés vers les grilles, privant la Convention de tout renfort adverse de ce côté-ci du palais. Les canonniers de la section des Marchés gardent à cet effet l’entrée de la rue (Saint-)Nicaise(89)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 234 (+ note 1), d’après le rapport du comité révolutionnaire des Marchés (AFII 47 pl. 366 50). Onze autres canons sont dirigés contre l’Hôtel de Brionne, siège du Comité de sûreté générale, dans lequel pénètrent Coffinhal, Desboisseaux et des canonniers(90)cf. A.-L.-R. de MARTEL, Types révolutionnaires. Etudes sur Fouché t. 2, pp. 235-237 [https://books.google.fr/books?id=IfguAAAAYAAJ&pg=PA235#v=onepage&q&f=false]; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 234 (+ note 2), d’après les dossiers de Pionnier, Brizard, Fontaine, Fieffé, adjudants de l’artillerie parisienne, rapport et déclaration de Carlier, lieutenant des canonniers de la section de Mutius Scævola et des canonniers Balduc et Lapériere (A. N., W 80). Enfonçant les portes et bousculant les factionnaires, ils réclament en vain Robespierre « à hauts cris, au nom du peuple ». S’ils ne trouvent pas plus de membre du Comité de sûreté, ils finissent par libérer Hanriot(91)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 234-235, d’après les déclarations de Jeannolle (F7 4432) et P. Rolland, secrétaire commis du Comité de sûreté générale, du 9 thermidor (A. N., W 434 975).
Accouru à cheval à proximité de l’Hôtel de Brionne, le chef de légion Julliot est désarçonné, maitrisé et confié par Mettot aux canonniers de Lambert, capitaine de la section de Brutus, pour sa part venu protéger la Convention. A la faveur de la confusion et des mouvements de troupes, il est rapidement libéré par Livin, adjudant de la section Bon-Conseil, venu auprès de lui dès le début d’après midi(92)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 235-236, d’après les rapports du capitaine Lambert, commandant la patrouille de la section de Brutus (AFII 47 pl. 364 4), et de Livin (AFII 47 pl. 365 33).
Libération d’Hanriot
Vers 20h30, après qu’il fut sorti de l’Hôtel de Brionne avec Coffinhal et Hanriot, le sergent instructeur Pionnier ordonne de charger les pièces de canon(93)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 235, d’après le rapport de Carlier (W 80).
De son côté, le général fit une proclamation à la cour des Tuileries, « où il mêloit assez adroitement qu’il avoit été calomnié, et qu’il venoit de se blanchir au comité ; en sorte que tous ceux qui venoient de le honnir l’instant d’avant, commençoient déja à chanter ses louanges et à maudir ses ennemis »(94)cf. E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor…, Pièces justificatives, n°XXXIX, p. 209 ; Gérard WALTER, La Conjuration du Neuf Thermidor, Gallimard, 1974, p. 381, d’après le témoignage du 7 thermidor an III de Dulac, agent du Comité de salut public ; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 236 (+ note 2), d’après les rapports de Pellerin, adjudant d’artillerie, et de Thiéry, commandant en chef des Amis de la Patrie (AFII 47 pl. 367 5). Hanriot ordonna ensuite le départ vers la Commune vers 20h45(95)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 237 (note 3), d’après Thiéry, commandant en chef des Section des Amis-de-la-Patrie|Amis de la Patrie (AFII 47 pl. 367 5).
Vers 21 h., les détachements de sectionnaires, ainsi que « beaucoup de canonniers, traînant quinze à vingt pièces » quittaient le Carrousel pour rejoindre l’Hôtel de Ville par les quais ou par les rues Saint-Nicaise puis Saint-Honoré(96)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 232-233 (note 1), 237 (+ note 2), d’après le témoignage d’un membre du comité civil de la section des Tuileries (AFII 47 pl. 364 33). Les 1.200 hommes du Panthéon demeurent toutefois sur la Place jusqu’à 21h30, relevés par leur commandant après que celui-ci ait été alerté par un député(97)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 237 (note 2), d’après le rapport de Bigot, commandant en second de la section du Panthéon (AFII 47 pl. 36 24).
Dans son témoignage tardif, Dulac avança qu’après son départ, Hanriot aurait finalement laissé pour seule défense à la Convention des compagnies de la section des Tuileries(98)cf. E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor…, Pièces justificatives, n°XXXIX, pp. 208-209 ; G. WALTER, La Conjuration du Neuf Thermidor, p. 381. La représentation nationale était initialement défendue par les sections du Panthéon, de la Montagne, des Gardes-Françaises, de Guillaume-Tell, de Brutus, envoyées durant l’après midi par Julliot renforcer la garde régulière assurée par la section de Bonne-Nouvelle(99)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 233 (note 5), d’après les rapports des commandants des sections citées.
Agissements de la Mairie/Administration de Police
Comme à la Commune, l’Administration de Police fait face à une minorité légaliste. Deux administrateurs sont arrêtés(100)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 239-240, d’après le rapport de Degouy du 9 thermidor (A. N., F7 4432, pl. 10, 24) ; E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor (…), Pièces justificatives, n°XIX (1ère pièce), p. 111 (rapport de l’inspecteur de police Olivier), tandis qu’un troisième, suspecté de tiédeur, est renvoyé à la Commune(101)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 240, d’après le mémoire imprimé de Guyot (F7 4432).
L’Administration entre en contact avec le Conseil général de la Commune par l’envoi d’officiers de paix chaque demi-heure(102)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 240 ( note 3), d’après la déclaration de l’officier de paix Verdet, de la section Bonne-Nouvelle (A. N., W 80.). Faro et Lelièvre informent ainsi à Fleuriot-Lescot de l’arrestation des administrateurs légalistes (non sans que l’un d’eux ait eu le temps de prévenir le Comité de sûreté générale du parti que prennait la majorité), des consignes qu’ils ont communiquées aux concierges des prisons, et de celles pour libérer Boulanger et Vilate(103)cf. E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor (…), Pièces justificatives, n°XI, p. 101
Ils font également l’annonce prématurée de la libération de Couthon, celui-ci ayant refusé de suivre les deux qui furent envoyés le libérer(104)cf. A. MATHIEZ, Robespierre à la Commune in « Autour de Robespierre », pp. 218-219, d’après E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor…, Pièces justificatives, n°XXXV (1re pièce), p. 198 (déposition du concierge de Port-Libre).
Arrivée de Robespierre à l’Administration de Police/Mairie
Conduit en fiacre au Luxembourg par un agent du Comité de sûreté générale Chanlaire (ou Chanlaine), un gendarme et l’huissier de la Convention Filleul, Robespierre est refusé par les guichetiers de la prison, son concierge Guiard ou un officier municipal (qui selon Mathiez aurait frappé Maximilien). Le concierge de la prison déclarera le lendemain avoir craint des troubles parmi ses prisonniers, autant que parmi la foule nombreuse (plusieurs milliers de personnes) qui aurait accompagné le convoi. Sur l’initiative de Filleul ou de l’administrateur de Police Wilchericht, il est redirigé vers la Mairie(105)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 242 (+ note 1), d’après la déposition de Guiard, A. N., W 80 ; A. MATHIEZ, Robespierre à la Commune in « Autour de Robespierre » Payot, 1957, p. 212, d’après E.-B. COURTOIS, Rapport (…) sur les événements du 9 thermidor…, Paris, Impr. nat., an IV, Pièces justificatives, n°XIX, pp. 113-114 (rapport des gendarmes Chanlaire et Lemoine).
Une source tardive et anonyme rapportera qu’à son arrivée à l’Administration de Police, Robespierre aurait bondi hors du fiacre pour se dégager de ses accompagnateurs. Venant à sa rencontre, des administrateurs calmèrent la situation : « Rassure-toi donc, n’es-tu pas avec des amis ? »(106)P. Sainte-Claire Deville et G. Walter prennent en compte cette source. Cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 243 (note 1) ; G. WALTER, Maximilien de Robespierre, Gallimard (ed. de 1989), pp. 473-474, d’après Antoine SÉRIEYS, La Mort de Robespierre, tragédie en trois actes et en vers, avec des notes où se trouvent des particularités inconnues (…), Paris, an IX, Monory, pp. 71-72 [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5626177r/f103.image].
Des proches de Fleuriot-Lescot attestèrent le 13 thermidor que l’Incorruptible fut accueilli aux cris de « Vive Robespierre ! » ou « Vive la République ! » entre 20 h. et 21 h.(107)cf. A. MATHIEZ, Robespierre à la Commune in « Autour de Robespierre » Payot, 1957, p. 212, d’après E.-B. COURTOIS, Rapport (…) sur les événements du 9 thermidor (…), Pièces justificatives, n°XXXII, pp. 189-195 (déposition de Mallot, Picart et Constant, domestiques de Fleuriot-Lescot et de son épouse) L’historien Sainte-Claire Deville situe pour sa part l’arrivée de Robespierre entre 19 h. et 20 h., étant donné que le soleil se coucha à 19h37 ce jour-là, et que les témoins attestent que la lumière du jour était encore perceptible. C’est aussi l’horaire donné par la source anonyme en annexe de la pièce de l’an IX(108)cf. A. SÉRIEYS, La Mort de Robespierre, tragédie en trois actes et en vers, avec des notes où se trouvent des particularités inconnues (…), Paris, an IX, Monory, p. 71.
A la nouvelle de l’arrivée de Robespierre à la Mairie, la Commune décide de lui envoyer une délégation ainsi qu’une escorte placée sous le commandement de Giot. Celle-ci est constituée, vers 21 h., d’hommes de la section des Lombards, de Marat et de canons des sections des Sans-Culottes, du Faubourg du Nord et des Arcis(109)cf. Séance extraordinaire du 9 thermidor — Procès-verbal de la séance, in P.-J.-B. BUCHEZ & P.-C. ROUX, Histoire parlementaire de la Révolution (…), t. XXXIV, 1837, p. 50 ; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 245-246, 309-310, d’après les rapports de Quevreux et Ollivier (AFII 47 pl. 364 44, 46, 48), ceux de Damour, capitaine de la 23e compagnie de la section Marat (AFII 47 pl. 365 41), de Tricadeau, commandant des Sans-Culottes (AFII47 pl. 366 10), du commandant du Faubourg-du-Nord (AFII 47 pl. 365 56), du comité civil du faubourg du Nord (AFII 47 pl. 365 57) et la lettre du commandant en second des Arcis (AFII 47 366 18).
L’administration rédigea pour Payan après 21 h. le billet suivant :
« Nous te donnons avis, citoyen, que nous croyons qu’il est instant qu’on ferme les barrières, si elles ne le sont pas ; qu’on envoie à la poste, que l’on mette les scellés sur toutes les presses des journalistes, et qu’à cet effet on en donne l’ordre aux commissaires de police, et les journalistes en arrestation, ainsi que les députés traîtres ; c’est l’avis de Robespierre et le nôtre.
Signé : Tanchon, Faro, E. Bigant, Quenel ». Rédigé sous le contrôle de l’Incorruptible, le billet requiert des mesures plus vigoureuses que la Commune, qui n’avait décidé de son côté que de la fermeture des barrières(110)cf. A. MATHIEZ, Robespierre à la Commune in « Autour de Robespierre » Payot, 1957, pp. 215-216, d’après E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor…, Pièces justificatives, n°XIII p. 102.
Départ de Robespierre à la suite d’Hanriot et Coffinhal
Arrivé avec Lasnier et Coffinhal vers 22 h. à la Mairie(111)L’épouse de Fleuriot-Lescot la situe pour sa part vers 23 h. Cf. E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor…, Pièces justificatives, n°XXXII, p. 190 pour ramener Robespierre à la Commune, Hanriot aurait été accueilli avec enthousiasme, ses aides de camp proclamant devant les détachements sur place : « Tout est arrangé, Robespierre est sorti, Hanriot est en liberté et conserve son commandement ! »(112)cf. Sainte-Claire cite de façon erronée comme source à cette phrase le rapport de Damour, capitaine de la 23e compagnie de la section Marat (A. N., AFII 47 pl. 365 41). Ne s’agit-il pas plutôt du récit de Lasnier à l’assemblée générale de la section de Mutius Scævola (F7 4432 pl. 9 3), cité antérieurement ? Cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 262 (+ notes 2-3). D’autres paroles, plus hostiles à la Convention, persuaderont Damour, capitaine d’une compagnie de Marat, à rappatrier durant l’heure qui suit ses hommes dans sa section(113)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 311 (+ note 4), d’après le rapport de Damour (AFII47 pl. 365 41). Lasnier serait reparti notifier la volonté de Robespierre de rester à la Mairie mais Hanriot et Coffinhal, demeurés peut être plus longtemps auprès de lui seraient parvenus à la convaincre de rejoindre la Commune(114)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 263, d’après le compte-rendu du Comité révolutionnaire de la section révolutionnaire (A. N., F7 4432 pl. 9-30).
Une demi-heure à une heure après le départ de Robespierre, vers 23 h., les dignitaires de la Mairie/Administration de Police furent aux prises avec les autorités de leur section-hôte, la section Révolutionnaire. Une délégation de celle-ci ayant lu la proclamation de Barère sous les fenêtres de l’Administration, une confrontation indécise s’en suivit, puis une autre en défaveur des autorités insurgées. Des commissaires de la section purent continuer une action démobilisatrice auprès des contingents mobilisés à la Mairie(115)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 277 (+ note 2, d’après AFII 47 pl. 365 53, F7 4432), 310 (+ note 2), rejoints entre 23h30 et minuit par le chef de la 3e légion Mathis(116)cf. Rapports de Mathis, chef la 3e légion (AFII 47 364-14) et de Tiphaine, commandant en second de la section Marat (AFII 47 pl. 365 44) ; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 311-312 (note 2).
Seconde séance de la Convention
Rumeurs d’insurrection
La seconde la séance de la Convention débute par des interventions de Bourdon de l’Oise et Merlin de Thionville sur l’expédition d’Hanriot au Palais des Tuileries survenue après la levée de séance. Vers 20h30, Bréard, qui remplace Collot d’Herbois au siège de président aurait, seul, été mis au courant par l’huissier Courvol qu’une expédition chargée de libérer Hanriot avait braqué ses canons vers la salle. Bréard l’ayant chargé de n’alerter personne et de retourner observer la situation, Courvol l’aurait informé un quart d’heure plus tard, à sa plus grande satisfaction, que l’expédition ramenait le général à l’Hôtel de Ville(117)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 249-250 ; E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor…, Paris, Impr. nat., an IV, pp. 68-69 (note 3), d’après une note fournie à Courtois par Bréard. L’historien Sainte-Claire Deville émit des doutes sur cette note tardivement remise par Bréard à Courtois, qui s’accorde mal avec le témoignage oculaire de l’adjudant d’artillerie Pellerin(118)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 234 (note 1), d’après le rapport de Pellerin, adjudant instructeur d’artillerie de la cinquième légion. (A. N., AFII 47, pl. 366, 38).
Le député de la Vendée Goupilleau de Montaigu alerte la Convention sur l’altercation qu’il venait d’avoir avec Coffinhal au Comité de sûreté générale et demande l’arrestation de Fleuriot-Lescot. Relayant Rovère, Fréron demande à inclure Payan, mais Billaud-Varenne maintient que celui-ci est déjà arrêté. Tout en reconnaissant qu’une tentative d’insurrection était bien en cours – il mentionne la présence de Sijas aux Jacobins et la tentative de braquer les canons contre la Convention – Billaud assure que la situation est bien en main et que « sous quelques minutes le Conseil général de la Commune, qui a levé l’étendard de la révolte, va être investi »(119)cf. Archives Parlementaires, t. XCIII, p. 589 ; Réimpression de l’ancien Moniteur, t. XXI, Paris, Plon, 1861, p. 339 [https://books.google.fr/books?id=8aQNAAAAIAAJ&pg=PA339#v=onepage&q&f=false].
Coup de théâtre de Collot d’Herbois
Pourtant, Collot d’Herbois reprend brièvement son fauteuil de président pour annoncer : « Voici l’instant de mourir à notre poste, des hommes armés ont investi le comité de sûreté générale et s’en sont emparés »(120)cf. Archives Parlementaires, t. XCIII, p. 590 ; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 250 (+ note 2)-251, d’après Réimpression de l’ancien Moniteur, t. XXI, p. 339.
La réaction initiale semble avoir été une tentative de sortie de la salle (pour prendre les armes ?(121)cf. Journal de Perlet, n°674) avant qu’une partie de l’assemblée ne parvienne à obtenir que tout le monde demeure à son poste.
Mandé à la barre, le Département de Paris convient s’en être remis à la Commune pour adopter des mesures contre les troubles. Goupilleau de Montaigu revient annoncer la libération d’Hanriot, suivi aussitôt par Elie Lacoste qui informe de celle de l’Incorruptible. Amalgamant la rébellion du Conseil général et les événements survenus à l’Administration de Police, il annonce que Robespierre, refusé à la prison du Luxembourg fut accueilli fraternellement à la Commune par des officiers municipaux, dont il obtient la mise hors-la-loi(122)cf. Archives Parlementaires, t. XCIII, p. 590 ; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 252 (+ note 3), d’après Réimpression de l’ancien Moniteur, t. XXI, pp. 339-340.
Quant elle parvient à la Convention, la nouvelle de la harangue d’Hanriot dans la Cour des Tuileries entraine aussitôt sa mise hors-la-loi.
Vers 21 h., Voulland fait adopter Barras, au nom des comités de Salut public et de Sûreté générale, comme nouveau chef de la Garde nationale. Pour l’assister, ce dernier se fait adjoindre plusieurs représentants : Féraud, Fréron, Rovère, Delmas, Bollet, Léonard Bourdon et Bourdon de l’Oise. Après s’être probablement équipés dans un local d’accessoires de la Convention, ils reparaissent devant leurs collègues en costume de représentants du peuple aux armées. Dotés des mêmes pouvoirs qu’eux, ils jurent sabre en main, sous leurs acclamations, de sauver la patrie. Certains se retirent quand d’autres défilent encore auprès de canonniers ralliés à la Convention(123)Le nombre de ces représentants parait varier. Les gazettes parlent de six représentants mais en mentionnent sept. Sainte Claire Deville en mentionne douze, sans les nommer. Cf. Archives Parlementaires, t. XCIII, pp. 590-591 ; Réimpression de l’ancien Moniteur, t. XXI, p. 340 ; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 253.
Tenant visiblement ses informations de la Commune, l’un des canonniers témoigne que c’est à la Mairie que Robespierre et Couthon sont réfugiés, mais qu’« ils [y] conspirent avec la municipalité »(124)cf. Archives Parlementaires, t. XCIII, p. 591 (+ note 6).
Compte rendu de Barère sur les événements
Annoncé dès la première intervention de Billaud, le rapport des deux comités retraçant les étapes de la contre-révolution à oeuvre et les mesures à prendre est lu par Barère. Hanriot avait fait croire « qu’on venait d’assassiner Robespierre », des munitions avaient été distribuées aux gendarmes avant que l’Administration de Police, sur ordre de Payan et Fleuriot-Lescot, n’ordonne la libération de Boulanger, Lavalette et Vilate. Hanriot fit arrêter un sergent et un gendarme fidèles à la Convention, puis battre le rappel ou la générale dans les sections tandis qu’un ordre de la Mairie ordonnait la fermeture des barrières de la capitale. Alors qu’Hanriot tentait vainement par la suite de convaincre la rue parisienne, Payan faisait basculer le Conseil général dans l’insurrection. Seul un huissier fut alors autorisé à y comparaître, et le mandement qu’il portait à la Commune de la part de la Convention reçut cette réponse : « Oui nous irons, mais avec le peuple ! ».
Barère parle certes d’une conspiration « ourdie avec une latitude, un art et un sang-froid que n’eurent jamais ni les Pisistrate ni les Catilina », mais n’implique pas directement Robespierre, mentionné une seule fois dans le compte-rendu. S’il n’ajoute aucun nom à la liste déjà ouverte avant lui des mises hors-la-loi, il précise toutefois qu’elles incluront « les individus qui, frappés de décret d’arrestation (…), n’auront pas déféré à la loi, ou (…) s’y seraient soustraits ».
On retrouve cette dernière mesure dans le projet de décret qu’il soumet ensuite à la Convention, ainsi que l’interdiction formelle de tenir des assemblées générales dans les sections ou de fermer les barrières. Sa Proclamation adressée aux sections — le premier texte sur les événements rendu public, peut être adopté dès la première séance de la Convention —, dénonce de façon brève une sédition sans jamais impliquer Robespierre(125)Voir Suppra. Cf. Réimpression de l’ancien Moniteur, t. XXI, pp. 340-341 [https://books.google.fr/books?id=8aQNAAAAIAAJ&pg=PA340#v=onepage&q&f=false]; Jolène BUREAU, Robespierre meurt longtemps (Thèse), pp. 29-32 (+ notes 36-37) [https://www.academia.edu/28766305/CHAPITRE_I_-_Thermidor_la_l%C3%A9gende_dun_%C3%A9v%C3%A9nement].
Cependant, Voulland reprend ensuite la parole et obtient que « Robespierre et les autres » soient inclus dans la mise hors-la-loi, pour s’être, comme Hanriot, soustraits à leurs décrets d’arrestation(126)cf. Archives Parlementaires, t. XCIII, p. 592 ; Réimpression de l’ancien Moniteur, t. XXI, p. 341 [https://books.google.fr/books?id=8aQNAAAAIAAJ&pg=PA341#v=onepage&q&f=false]; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 255-256.
Barras et Fréron reviennent ensuite de leur premier tour de la capitale. Ayant pour sa part inspecté les postes environnants, Féraud rapporte avoir arrêté un gendarme porteur de la lettre d’Hanriot datée de 22 h. et ordonnant aux troupes rassemblées devant les Tuileries de se retirer(127)cf. Réimpression de l’ancien Moniteur, t. XXI, p. 341 ; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 282 (+ note 3), d’après A. N., AFII 47 pl. 368 29 (registres de copies de lettres d’Hanriot).
L’insurrection dans les sections
Les sections du centre, voisines des Tuileries et de l’Hôtel de Ville entendirent à partir de 15 h. la batterie du rappel, occasionnant le rassemblement de nombreux citoyens devant le chef-lieu de leur section(128)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 266.
Vers 19 h., les crieurs de journaux proclament dans les rues de Paris les arrestations d’Hanriot, de Robespierre et de quatre députés(129)Sainte-Claire Deville cite notamment le Messager du Soir, daté du lendemain 10 thermidor. Cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 267 (+ note 4).
Autorités de sections répondant à la Commune
Les sections reçoivent dans leur ensemble la convocation du Conseil général entre 19h30 et 21 h. On dénombre, parmi les autorités constituées qui s’y rendirent :
* 12 comités révolutionnaires sur 48
* 16 comités civils sur 48
* 9 commandants (en chef ou en second) de compagnies de sections sur 96(130) Total réalisé par Sainte-Claire Deville, duquel il exclut étrangement deux signatures de membres du comité civil de la section de Popincourt et une des Droits de l’Homme. Cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 227 (note 2).
Avec Sainte-Claire Deville, Rudé constate que moins de 20% des autorités constituées des sections se sont rangées du côté de la Commune, tout en admettant que cette estimation repose sur des documents rédigés après que la Convention semblait l’emporter(131)cf. G. RUDÉ, La foule pendant la Révolution française, Paris, Maspero, 1982, p. 161, d’après P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 201-214.
D’après une liste dressée par le Conseil général de la Commune, 18 autorités de sections (comités civils ou révolutionnaires, assemblées générales de sections) vinrent lui prêter serment(132)cf. Liste de présence des diverses autorités constituées qui ont prêt serment, in P.-J.-B. BUCHEZ & P.-C. ROUX, Histoire parlementaire de la Révolution, t. XXXIV, pp. 44-45 [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k28900s/f48.image]. Bien qu’en faible nombre, ces délégations souvent composées de quatre à six commissaires se succédant rapidement à l’Hôtel de Ville purent donner une impression d’affluence(133)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 227.
Sainte-Claire Deville dénombre douze sections représentées par ses comités à la Commune appartenant aux 1ère et 6e légions (neuf pour la 1ère et trois pour la 6e), ainsi que quelques autres selon lesquels la sûreté de la représentation nationale se trouvait sous la responsabilité du maire et de l’agent national(134)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 269 (+ note 3). Pour Raymonde Monnier, 10 comités révolutionnaires de sections se prononcèrent pour la Commune, et 12 demeurèrent indécis(135)cf. E. DUCOUDRAY, R. MONNIER, D. ROCHE (dir.), Atlas de la Révolution française vol. 11, EHESS, 1989, p. 66.
Comités révolutionnaires de sections précocement ralliés à la Convention
Les comités des Tuileries, du Muséum, des Lombards, de la Maison-Commune, de la Montagne, des Gardes-Françaises, des Marchés et de Bonne-Nouvelle(136)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 254 (note 3), 268-269, d’après A. N., AFII 47 et F7 4432, 4433 se seraient mis en correspondance avec les comités de Salut public et de Sûreté générale avant même de recevoir, entre 20 h. et 21 h., l’arrêté les enjoignant à le faire(137)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 248, d’après de récit de Longueville-Clémentière (A. N., W 79). Ceux des sections dont les forces armées appartenaient aux légions 2 à 5 avaient probablement été informés par leurs commandants respectifs de la défense formelle qui leur avait été transmise d’obéir aux ordres de la Commune(138)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 269 (+ note 2), d’après A. N., AFII 47.
Action des comités de Salut public et de Sûreté générale auprès des sections
Les renseignements fournis par les Comités révolutionnaires des sections des Tuileries, du Museum, des Lombards, de la Maison-Commune, de la Montagne et de la section Révolutionnaire aux comités de Salut public et de Sûreté générale se retrouvent dans les détails figurant dans le rapport de Barère du début de soirée(139)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 254 (note 3), 269, d’après A. N., AFII 47 et F7 4432, 4433. Les comités de gouvernement expédièrent aux comités révolutionnaires les consignes de « demeurer à leur poste et (… ) rendre compte d’heure en heure des événements qui peuvent survenir », qui furent reçues entre 20 h. et 21 h.(140)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 248, d’après de récit de Longueville-Clémentière (A. N., W 79)
Avant même d’avoir reçu cet arrêté, les comités révolutionnaires ou civils des sections des Section des Gardes-Françaises|Gardes-Françaises, des Section des Marchés|Marchés, de Section de Bonne-Nouvelle|Bonne-Nouvelle et des Section des Lombards|Lombards auraient refusé de se rendre à la Commune, affirmant n’obéir qu’aux comités de Salut public et de Sûreté générale(141)Sainte-Claire Deville a de toute évidence confondu la section de Bonne Nouvelle avec celle du Section de Bon-Conseil|Bon-Conseil. Cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, pp. 268-269 (note 1), d’après les rapports des comités révolutionnaires et civils des sections des Gardes-Françaises, des Marchés, de Bonne-Nouvelle et des Lombards (A. N., AFII 47 367 14, 366 50, 364 42 et 364 45).
Prévenus par leurs commandants respectifs de la défense formelle d’obéir aux ordres de la Commune, presque aucun des comités de sections dont les Armée|forces armées appartenaient aux légions 2 à 5 ne se seraient rendus à l’Hôtel de Ville(142)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II, p. 269 (+ note 2), d’après A. N., AFII 47. 19 comités révolutionnaires prirent nettement le parti de la Convention(143)cf. E. DUCOUDRAY, R. MONNIER, D. ROCHE (dir.), Atlas de la Révolution française vol. 11, EHESS, 1989, p. 66.
D’après Martel comme Sainte-Claire Deville, la Proclamation de Barère adoptée par la Convention plus tôt dans la journée ne parvient aux sections qu’entre 22 et 23 h.(144)cf. A.-L.-R. de MARTEL, Types révolutionnaires. Etudes sur Fouché t. 2, p. 169 (note 1) [https://books.google.fr/books?id=IfguAAAAYAAJ&pg=PA169#v=onepage&q&f=false]; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, pp. 276-277.
Selon Albert Mathiez, la nouvelle de la mise hors-la-loi de la Commune arrive vers 23 h. à la section de Section Mutius-Scaevola|Mutius Scœvola (Luxembourg), vers minuit à la Section de Bondy|section de Bondy, au Section du Bonnet-Rouge|Bonnet-Rouge et au Section Révolutionnaire|Pont-Neuf et… à minuit et demi à la Section des Tuileries|section des Tuileries(145)cf. A. MATHIEZ, Robespierre à la Commune le 9 Thermidor, in « Autour de Robespierre », Payot, 1957, p. 219 (note 2).
Assemblées générales de section
Sur les 39 assemblées générales qui siégèrent en permanence (neuf comités civils de sections refusèrent leur ouverture(146)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II, pp. 273-274 (+ note 1)), 35 se rangèrent plus ou moins rapidement derrière la Convention dont 33 communiquèrent entre elles. Seules celles des Section des Sans-Culottes|Sans-Culottes, du Section du Finistère|Finistère, de l’Section de l’Observatoire|Observatoire et de Section de Chalier|Chalier hésitèrent longtemps. Ces deux dernières, formant le quartier du faubourg Saint-Marcel, furent les seules à se ranger nettement derrière Robespierre, avant de se raviser tard dans la nuit(147)cf. G. RUDÉ, La foule pendant la Révolution française, p. 161 ; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II, p. 278 (note 3).
Action de Barras auprès des forces armées des sections
Nommé chef des forces armées parisiennes vers 21 h., Barras enjoint aussitôt chaque commandant de compagnie de section d’envoyer au Palais des Tuileries la moitié de sa force armée et de ses Canonniers|canons. L’ordre, rapidement recopié et expédié par ses adjoints Féraud et Goupilleau de Fontenay sera reçu entre minuit et deux heures du matin(148)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, Paris, Plon, 1946, p. 257 (+ note 1), d’après A. N., AFII 47.
Le 9 thermidor aux Jacobins
A l’ouverture de la séance autour de 18 h., face aux appels à l’insurrection suscités par les événements survenus à la Convention, des voix auraient mentionné l’exemple de Marat pour contester le fait que l’arrestation de Robespierre signifierait forcément sa condamnation(149)cf. Louis SAUREL 9 thermidor – Le jour où finit la Terreur R. Laffont, 1962, pp. 150-152, d’après FANTIN-DESOSOARS, Histoire philosophique de la Révolution de France, t. IV, Paris, an V (1797), p. 177 [https://books.google.fr/books?id=otoE8tkxx5YC&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false].
Vers 19 h., des émissaires de la Commune informent la société du déclenchement de l’insurrection. Cette dernière se déclare en permanence(150)cf. AHRF 1924 G. MICHON, Les séances des 8 et 9 thermidor aux Jacobins, pp. 503-504, d’après P.-J.-B. BUCHEZ & P.-C. ROUX, Histoire parlementaire de la Révolution (…), t. XXXIV, 1837, p. 48 ; E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor…, pp. 57-58 (note 3), Pièces justificatives, n°XXI p. 123.
La lecture de la correspondance étant achevée vers 20 h., une foule venue « de tous les quartiers de la ville » réclame qu’un député rende compte de la séance de la Convention, ce dont se charge Chasles qui, blessé à la bataille d’Hondschoote, monte à la tribune en béquilles. Il est sans cesse interrompu par des clameurs hostiles alors qu’il essaye d’expliquer l’arrestation des deux Robespierre, Couthon, Saint-Just et Lebas. A la demande d’un secrétaire, il est décidé qu’il serait demandé aux députés de venir justifier leur vote sur ces décrets. Brival réplique à Vivier, président par intérim des Jacobins (en l’absence d’Elie Lacoste) que tous les députés admis aux Jacobins ont voté l’arrestation de Robespierre.
Il descend de la tribune sous les cris, rend sa carte et est expulsé de la séance. Peu après pourtant, l’arrêté est rapporté par la société et un commissaire est désigné pour rapporter sa carte à Brival(151)cf. Georges MICHON, Les séances des 8 et 9 thermidor aux Jacobins, AHRF 1924, pp. 501-502, d’après le Conservateur décadaire (…), n° du 20 fructidor an II, pp. 433-436 ; E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor…, p. 59 (+note 1). La société n’accède pas à la demande du Comité de Sûreté Générale de lui remettre la copie du discours prononcé la veille par Robespierre(152)cf. G. MICHON, Les séances des 8 et 9 thermidor aux Jacobins, AHRF 1924, p. 502, d’après le Conservateur décadaire (…), n° du 20 fructidor an II, pp. 433-436 ; E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor…, p. 57 (+note 2).
Vers 21h30, l’encerclement du Comité de Salut Public par les Canonniers|canonniers, en vue de demander « Au nom du Peuple et de la Loi » la libération de Robespierre, de Couthon, Lebas et Saint-Just est annoncé à la tribune. Dans l’enthousiasme est décidé le renvoi de commissaires auprès de la Commune et d’autres auprès des sections(153)cf. G. MICHON, Les séances des 8 et 9 thermidor aux Jacobins, AHRF 1924, pp. 502-503, d’après le Conservateur décadaire (…), n° du 20 fructidor an II, pp. 433-436.
Trois députations furent envoyées à la Commune entre 19 et minuit, les deux premières ne consistant qu’en des déclarations de solidarité, la dernière, où ils informent de leurs initiatives et demandent de l’aide pour contrer « les manœuvres des membres perfides de la Convention qui se répandaient dans les sections pour égarer les citoyens ». Ils accompagnent en outre les mesures de fermeture des barrières de Paris(154)cf. G. MICHON, Les séances des 8 et 9 thermidor aux Jacobins, AHRF 1924, pp. 503-504, d’après P.-J.-B. BUCHEZ & P.-C. ROUX, Histoire parlementaire de la Révolution (…), t. XXXIV, 1837, p. 48 ; E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor…, p. 58 (+note 2). Y sont lues des déclarations de la Commune, comme celle déclarant que le Comité de Salut Public n’existe plus et que le Conseil de la Commune est rebaptisé « conseil général du 10 août »(155)cf. G. MICHON, Les séances des 8 et 9 thermidor aux Jacobins, AHRF 1924, p. 504, d’après E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor…, p. 58 (note 5).
La Commune au soir du 9 thermidor
La Commune encouragée par la libération des robespierristes
Premier des députés arrêtés en début d’après midi arrivé à la Commune vers 21 h.(156)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 259 (note 3), d’après le rapport de Bodson le jeune, du Comité révolutionnaire de la section Révolutionnaire (A. N., F7 4432, pl.9, 30) ; E.-B. COURTOIS, Rapport (…) sur les événements du 9 thermidor…, Pièces justificatives, n°XIX (2e pièce), p. 112, Robespierre (Augustin)|Augustin Robespierre reconnait la légitimité de l’insurrection contre une dizaine de députés qui oppriment la Convention(157)cf. B. BACZKO, Comment sortir de la Terreur, Gallimard, 1989, pp. 22-23 ; A. MATHIEZ, Robespierre à la Commune in « Autour de Robespierre » Payot, 1957, pp. 212-214 (+ note) ; d’après les témoignages du notable Fréry (A. N., W 79) et de l’officier municipal Guyot (A. N., F7 4432) ; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 260 (+ note 1), d’après le récit des commissaires civils de la Section du Faubourg-du-Nord|section du Faubourg-du-Nord (A. N., AFII 47, pl. 365, 57) et le précis du Comité révolutionnaire de la section de Popincourt (AFII 47, pl. 366, 37).
Lerebours, Commission des Secours publics|commissaire aux Secours publics, qui lui succède déclare posséder des preuves accablantes contre les conspirateurs(158)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 260 (+ note 2), d’après le récit des commissaires civils de la section du Faubourg-du-Nord (AFII 47, pl. 365, 57) et le « Précis de ce qui s’est passé dans la séance du Conseil général de la Commune de Paris dans la nuit du 9 au 10 thermidor » (AFII 47, pl. 368, 28).
Quelques instants plus tard ou dans l’heure qui suit, c’est au tour de Le Bas d’être présenté au Conseil général(159)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 261 (+ note 1), d’après le récit de Legrand, commandant le détachement du Section du Finistère|Finistère au Comité révolutionnaire de la section (A. N., F7 4432, pl. 10, 4) ; G. LENÔTRE, Robespierre et la « Mère de Dieu » — Le Mysticisme révolutionnaire, Paris, Perrin, 1926, chap. VI, p. 267 (note 11) [https://fr.wikisource.org/wiki/Robespierre_et_la_%C2%AB_M%C3%A8re_de_Dieu_%C2%BB].
Vers 21h30, la Commune nomme un Comité d’exécution de neuf membres qui vont siéger à côté de la grande salle du Conseil général. Il est composé de Châtelet, Coffinhal, Lerebours, Grenard, Legrand, Desboisseaux, Arthur, Payan (Claude)|Payan et Louvet(160)cf. A. MATHIEZ, Robespierre à la Commune le 9 Thermidor, in « Autour de Robespierre », pp. 219-220 ; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 260 (+ note 3), d’après E.-B. COURTOIS, Rapport fait au nom de la commission chargée de l’examen des papiers trouvés chez Robespierre et ses complices (…), Paris, Impr. nat., an III, Pièces justificatives, n°XLVIII, p. 183 [http://books.google.fr/books?id=9eZYT6SPEvYC&pg=PA183#v=onepage&q&f=false].
Fleuriot propose la formation d’une délégation pour ramener Robespierre, et peut être l’informer de la création du Comité d’exécution. Revenu rendre compte de sa mission devant le Conseil, le chef de la délégation Lasnier (de Section Mutius-Scaevola|Mutius Scœvola) annonce le maintien de Robespierre à l’Administration de Police et l’arrivée imminente de Coffinhal. Accompagné d’Hanriot, il remplace bientôt Lasnier à la tribune au milieu des acclamations(161)cf. E.-B. COURTOIS, Rapport fait au nom de la Commission chargée de l’examen des papiers trouvés chez Robespierre et ses complices, Paris, Maret, an III, Pièces justificatives, n°XLVIII, p. 183 ; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, pp. 261-263 ; Séance extraordinaire du 9 thermidor — Procès-verbal de la séance, in P.-J.-B. BUCHEZ & P.-C. ROUX, Histoire parlementaire de la Révolution, t. XXXIV, pp. 52-53 [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k28900s/f56/f56.image].
Arrivée discrète de Robespierre à l’Hôtel de Ville
Sainte-Claire Deville avance qu’Hanriot et Coffinhal, demeurés auprès de Robespierre après le renvoi de Lasnier, l’auraient convaincu de rejoindre l’Hôtel de Ville(162)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 263, d’après le compte rendu du Comité révolutionnaire de la section Section Révolutionnaire|révolutionnaire (A. N., F7 4432 pl. 9-30). Mathiez crut pour sa part que Coffinhal et Hanriot étaient revenus en même temps que Lasnier et non avec l’Incorruptible, mettant son revirement sur le compte de la lettre l’informant de la création du Comité d’exécution (parvenue dans ce cas après la mission de Lasnier), ou bien de nouvelles de l’imminence d’une réaction militaire contre la Commune et de la mise hors la loi des insurgés par la Convention(163)cf. A. MATHIEZ, Robespierre à la Commune in « Autour de Robespierre », pp. 219-220.
Robespierre aurait d’abord été mené à l’état-major d’Hanriot par la rue du Martroi, puis vers le secrétariat du Conseil général ou siégeait le Comité d’exécution. S’il n’est aperçu en public que vers 1 h. du matin, d’autres sources mentionnent sa présence à la Commune autour de 23 h.(164)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 264 (+ note 2) ; A. MATHIEZ, Robespierre à la Commune in « Autour de Robespierre », pp. 220-221, d’après la déposition de Camus, membre de la Commune qui affirme avoir vu les deux Robespierre, Le Bas et Dumas avant son départ vers minuit ; Mémoire de Longueville-Clémentière (A. N., W 79) ; Témoignage de Louis Joseph Foureau, commissaire aux ventes des biens des émigrés de Section Mutius-Scaevola|Mutius Scœvola in E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor…, Pièces justificatives, n°VI, p. 94
Le Comité d’exécution ayant appelé Hanriot auprès de lui(165)Ordre signé Louvet, Payan, Legrand et Lerebours (AFII 47 pl. 368 13), une nouvelle expédition au Comité de Sûreté Générale fut envisagée(166)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 282 (+ note 1), d’après le rapport de Pellerin, adjudant instructeur d’artillerie de la cinquième légion (AFII 47 pl. 366 38).
Après ces l’entrée en fonction du Comité d’exécution, l’activité du Conseil général se ralentit avec des prestations de serment plus espacées(167)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 279 (+ note 1) ; E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor…, Pièces justificatives, n°VI, p. 94 (témoignage de Foureau).
Entre 22 et 23 h, les membres du Conseil général sont autorisés à sortir se restaurer. Certains apprennent la mise hors-la-loi de la Commune rebelle ou les réactions globalement défavorables des assemblées générales de section, et rentrent chez eux quand d’autres suivront les commissaires de leur section venus récupérer leurs détachements de Garde nationale|gardes nationaux envoyés dans l’après-midi(168)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, pp. 280 (+ note 1), 281, d’après les interrogatoires immédiats des membres de la Commune rentrés dans leur section sitôt l’interdiction levée.
Le Comité d’exécution ordonne aux sections de faire sonner le tocsin et d’envoyer leurs hommes à Hanriot, lequel est chargé de délivrer « la Convention Nationale de l’oppression des contre-révolutionnaires »(169)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 283, d’après A. N., AFII 47 pl. 368 12, 14. Après avoir ordonné l’arrestation des chefs de légion(170)cf. AFII 47 pl. 368 15, l’état-major d’Hanriot charge les adjudants généraux de légion de faire battre la générale pour constituer un corps de 200 hommes à disposition de la Commune(171)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 284, d’après A. N., AFII 47 pl. 368 38, 30.
Dernières heures du 9 thermidor
Aux alentours de 23 h., un Canonniers|canonnier informe la Commune de l’imminence d’une action militaire et d’une mise hors la loi prochaine des insurgés(172)cf. Séance extraordinaire du 9 thermidor — Procès-verbal de la séance, in P.-J.-B. BUCHEZ & P.-C. ROUX, Histoire parlementaire de la Révolution, t. XXXIV, p. 53 ; A. MATHIEZ, Robespierre à la Commune in « Autour de Robespierre », pp. 219-220.
Le Comité d’exécution se fait ensuite adjoindre par le Conseil général douze citoyens pris dans son sein pour faire exécuter ses ordres(173)cf. Séance extraordinaire du 9 thermidor — Procès-verbal de la séance, in P.-J.-B. BUCHEZ & P.-C. ROUX, Histoire parlementaire de la Révolution, t. XXXIV, p. 54 [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k28900s/f58.image]; E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor…, Pièces justificatives, n°XVIII (pièce n°2), p. 111 ; A. N., F7 4433. Ils se rendent sur-le-champ dans les sections pour arrêter les défections qui menaçaient depuis que le décret de mise hors la loi était connu(174)cf. Séance extraordinaire du 9 thermidor — Procès-verbal de la séance, in P.-J.-B. BUCHEZ & P.-C. ROUX, Histoire parlementaire de la Révolution, t. XXXIV, p. 54 [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k28900s/f58.image]; E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor…, Pièces justificatives, n°XVIII (pièce n°2), p. 111 ; A. MATHIEZ, Robespierre à la Commune in « Autour de Robespierre » Payot, 1957, pp. 222-223 ; A. N., F7 4433.
Au nom du Comité, Payan rédige une nouvelle liste de députés factieux : Collot d’Herbois, Amar, Léonard Bourdon, Du Barran, Fréron, Tallien, Panis, Carnot, Dubois-Crancé, Vadier, Javogues, Fouché, Granet et Moyse Bayle. Mathiez voit, dans la disparition du nom de Barère par rapport à la liste précédente, l’influence de Robespierre arrivé à l’Hôtel de Ville(175)cf. A. MATHIEZ, Robespierre à la Commune le 9 Thermidor, in « Autour de Robespierre », p. 223 (+ note).
Vers minuit, le Conseil général fait lecture d’un arrêté du comité d’exécution ordonnant la punition d’Hesmart(176)cf. Séance extraordinaire du 9 thermidor — Procès-verbal de la séance, in P.-J.-B. BUCHEZ & P.-C. ROUX, Histoire parlementaire de la Révolution, t. XXXIV, p. 54 [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k28900s/f58.image]; A. BIREMBAUT, Hesmart et son rôle au 9 thermidor, AHRF 1959 pp. 320-321 (note 52) ; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 289.
Premières défections des forces armées engagées auprès de la Commune
Peu après 22 h., la section des Section des Amis-de-la-Patrie|Amis-de-la-Patrie(177)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 280 (+ note 2), d’après le rapport de Thiéry et les déclarations du 16 thermidor an II de Chrétien et Renouard devant le Comité révolutionnaire de leur section (A. N., AFII 47 pl. 367 5, F7 4668), les 1.200 hommes de la section du Panthéon-Français(178)cf. Rapport du commandant de la section (A. N., AFII 47 366 21) et les 200 hommes de la Section de la Réunion|Réunion retournaient dans leur section(179)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 290, d’après le rapport de Coste, commandant en second de la section de la Réunion (AFII 47 pl. 367 18).
Ils furent peut être suivis des hommes armés et des Canonniers|canonniers de la Section de la Fraternité|section de la Fraternité(180)Les faits sont incertains, étant donné qu’aux premières heures du 10 thermidor, le commandant de la section informa les comités de Comité de Salut Public|Salut public et de Comité de Sûreté Générale|Sûreté générale que les canonniers se trouvaient toujours place de Grève. Cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 290, d’après le rapport du 15 thermidor de Varin, commandant de la section de la Fraternité (AFII 47 pl. 365 9) et son billet du soir-même (AFII 47 pl. 365 5).
Vers 22h30, l’une des deux pièces de la section des Section des Marchés|Marchés et ses canonniers rentrent dans leur section(181)cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 290, d’après le rapport du comité révolutionnaire des Marchés (A. N., AFII 47 pl. 366 50). Débutée simultanément, l’évacuation des canonniers de la Section de Bon-Conseil|Bon-Conseil se poursuivra jusqu’à minuit(182)cf. Compte-rendu du commandant en chef de la section de Bon-Conseil à Barras du 15 thermidor an II (A. N., AFII 47 pl. 365 32) ; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 290.
Ceux du Section du Bonnet-Rouge|Bonnet-Rouge s’en vont vers 23h30, malgré les menaces d’Hanriot(183)cf. Rapport des commandants et adjudant de la section (A. N., AFII 47 pl. 365 24) ; Procès verbal de l’assemblée générale de la section du Bonnet-Rouge, in G. WALTER La Conjuration du Neuf Thermidor, Paris, Gallimard, 1974, p. 186 ; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 290.
Réferences
↑1 | Sainte-Claire Deville mentionne pour sa part plus de 24°C. Cf. Paul SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, Paris, Plon, 1946, p. 293 (note 2) ; G. LENÔTRE, Robespierre et la mère de Dieu — Le Mysticisme révolutionnaire, Paris, Perrin, 1926, chap. VI (note 35), d’après le registre manuscrit d’observations météorologiques, Bibliothèque de l’Observatoire, AFI 14, VI |
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↑2 | cf. Réponse de Barère, Billaud-Varenne, Collot d’Herbois et Vadier aux imputations de Laurent Lecointre (réimpression), in La Révolution française, revue d’histoire moderne & contemporaine t. XXXIV, 1898, pp. 157-160 (+ note); Paul SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, Paris, Plon, 1946, pp. 196-197 |
↑3 | cf. Alphonse AULARD, Recueil des actes du Comité de Salut public t. XV, note pp. 461-462, d’après J. CHARAVAY, Catalogue d’une importante collection de documents autographes et historiques sur la Révolution française depuis le 13 juillet 1789 jusqu’au 18 brumaire an VIII, Paris, 1862, p. 72 |
↑4 | cf. A. AULARD, Recueil des actes du Comité de Salut public t. XV, note pp. 461-462, d’après Un chapitre inédit du 9 thermidor, Paris, Dentu, 1885, p. 30 (l’original est perdu) |
↑5 | Parlementaire anglais ayant traversé la Manche clandestinement et débarqué à Cherbourg début prairial, un temps soupçonné d’être un espion par le Comité de Salut public et le Bureau de Police générale, cf. Arne ORDING, Le Bureau de police du Comité de salut public : étude sur la Terreur, Oslo, J. Dybwad, 1930, pp. 93-96 |
↑6 | cf. Réédition de l’ancien Moniteur t. XXI, p. 328 |
↑7 | cf. Paul SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, Paris, Plon, 1946, p. 267 (+ notes 3), d’après les rapports du comité civil de la section Poissonnière et du comité révolutionnaire du faubourg du Nord (A. N., F7 4432 pl. 4 30, AFII 47 pl. 365 57 |
↑8 | cf. Françoise BRUNEL, 1794. Thermidor. La chute de Robespierre, Complexe, 1989, p. 89 |
↑9 | cf. Journal des débats et des décrets…, vol. 76, Imprimerie nationale Baudouin, p. 149 ; J. CHARAVAY, Catalogue d’une importante collection de documents autographes et historiques sur la Révolution française depuis le 13 juillet 1789 jusqu’au 18 brumaire an VIII, Paris, 1862, p. 68 |
↑10 | cf. Françoise BRUNEL, 1794. Thermidor. La chute de Robespierre, ed. Complexe, 1989, pp. 96-97 |
↑11 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, Paris, Plon, 1946, pp. 198, 200 |
↑12 | cf. Mémoire inédit de Billaud Varenne, in Revue Historique de la Révolution Française, avril-juin 1910, p. 173 |
↑13 | cf. Bronislaw BACZKO, Comment sortir de la Terreur, Gallimard, 1989, pp. 54-55, Gallimard, 1989 |
↑14, ↑22 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 199 |
↑15 | Imprimé, ce décret aurait été vu placardé aux abords du Palais des Tuileries avant 17 h. Cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 199 (+ note 2, d’après A. N., AFII 47 pl. 367 p. 22) |
↑16 | Dans son étude sur l’événement, l’ex-préfet Martel estime que l’intervention de Barère a été avancée dans le procès-verbal. Le Moniteur, qui l’a imprimée dès son N° du 9 thermidor (daté du 10) le situe à ce moment dans son édition du lendemain mais la mentionne à nouveau dans son édition du surlendemain comme adoptée en début de seconde séance de la Convention, voir infra. Cf. Réimpression de l’ancien Moniteur, t. XXI, Paris, Plon, 1861, pp. 327, 334; Arnaud-Louis-Raoul de MARTEL, Types révolutionnaires. Etudes sur Fouché t. 2, Plon, 1879, p. 169 (note 1); P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 199 |
↑17 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 200 (+ note 2), d’après heure de la réception des décrets d’accusation par Herman, vers 14 h. (A. N., F7 4775 43) |
↑18 | Ne dissociant pas le décret d’arrestation et la descente à la barre, l’ex-préfet Martel situe, comme Hamel, l’arrestation vers 16h30. Sainte-Claire Deville fournit par la suite des éléments étayant un horaire plus précoce. Cf. A.-L.-R. de MARTEL, Types révolutionnaires. Etudes sur Fouché t. 2, p. 174 (+ note 2); Ernest HAMEL, Thermidor, Paris, Jouvet & Cie (éd. de 1891), p. 297 ; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 201 (note 1) |
↑19 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 204 |
↑20 | cf. A. N., AFII 47 pl. 363 2 |
↑21 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, pp. 205-206 d’après le rapport de Mathis, A. N., AFII 47 pl. 364 14 |
↑23 | cf. Edme-Bonaventure COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor…, Paris, de l’Imprimerie nationale, floréal an IV, Pièces justificatives, n°XXXI, p. 183 ; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, pp. 216 (note 2), 322, d’après le rapport de Bourbaut, commandant de la section des Quinze-Vingts (A. N., AFII 47 pl. 364 24) |
↑24 | cf. Edme-Bonaventure COURTOIS, Rapport (…) sur les événements du 9 thermidor…, Paris, de l’Imprimerie nationale, floréal an IV, Pièces justificatives, n°XXXV, p. 199 |
↑25 | cf. E.-B. COURTOIS, Rapport (…) sur les événements du 9 thermidor…, Paris, Impr. nat., an IV, Pièces justificatives, n°XIX, p. 114 |
↑26 | Convaincu que l’insurrection démarra plus de deux heures avant que ne parvienne à la Commune la nouvelle de l’arrestation de Robespierre, l’ex-préfet d’Empire Martel situait cette dernière à 17 h. Cf. A.-L.-R. de MARTEL, Types révolutionnaires. Etudes sur Fouché t. 2, p. 177 |
↑27 | cf. E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor…, Pièces justificatives, n°XXXVI, p. 200 (déclaration de Bochard, concierge à la Maison-Commune); Paul SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, Paris, Plon, 1946, pp. 201-202, d’après la déclaration de Minier, officier municipal de la section Révolutionnaire, du jour même (A. N., F7 4432 pl. 9.) |
↑28 | D’après l’ex-préfet d’Empire Martel, Hanriot s’adresse aux chefs de légion entre 14h. et 14h30, se mettant en rébellion contre la Convention avant même que Robespierre ne soit décrété d’arrestation. Cf. A.-L.-R. de MARTEL, Types révolutionnaires. Etudes sur Fouché t. 2, pp. 162-164, 171 |
↑29 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, Paris, Plon, 1946, pp. 202-203 (+ note 2), d’après A. N., AFII 47 pl. 368 pièce 38 |
↑30 | cf. A. MATHIEZ, La vie de Héron racontée par lui-même, AHRF 1925, p. 481-483 (+ note 1), d’après F7 4403 ; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, pp. 203-204, d’après A. N., AF II 47 pl. 368 pièce 29, F7 4743 |
↑31 | Son témoignage du lendemain matin à la Convention livrée par le Moniteur le 12 thermidor va dans le sens de cette dernière hypothèse. Cf. Réimpression de l’ancien Moniteur, t. XXI, Paris, Plon, 1861, p. 342 |
↑32 | cf. Arthur BIREMBAUT, Hesmart et son rôle au 9 thermidor, AHRF 1959 pp. 317-318 |
↑33 | cf. E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor…, Paris, Impr. nat., an IV, Pièces justificatives, nos XIX (9e pièce)-XXXI (2e pièce), pp. 119, 183 ; Hector FLEISCHMANN, Réquisitoires de Fouquier-Tinville, Paris, Fasquelle, 1911, p. 204 (2e mémoire de défense de Fouquier-Tinville) |
↑34 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 238 ; Albert MATHIEZ, Robespierre à la Commune in « Autour de Robespierre » Payot, 1957, p. 211, d’après les déclarations des employés à l’administration de police Minier (F7 4774 46) et Bisson (F7 4432 pl. 7) ; Edme-Bonaventure COURTOIS, Rapport (…) sur les événements du 9 thermidor…, Pièces justificatives, n°XII, p. 102 |
↑35 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 207 |
↑36 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, pp. 209-210 (+ note 3), d’après le rapport d’Olivier (A. N., AFII 47 pl. 364 46) |
↑37 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 211 d’après A. N., AFII 47 364 22 (Arcis), 366 24 (Panthéon), 367 5 (Amis-de-la-Patrie), 367 18 (Réunion) ; G. RUDÉ, La foule pendant la Révolution française, pp. 160-161 |
↑38 | cf. G. RUDÉ, La foule pendant la Révolution française, pp. 160-161 |
↑39 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 213, d’après AFII 47 pl. 366 4, 5 et 6 |
↑40 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 211 |
↑41 | cf. E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor…, Pièces justificatives, n°XXVIIII, p. 128 |
↑42 | cf. Rapports de Gigre, capitaine des canonniers de la section des Lombards, Lasne et Fayolle, commandants en chef et en second de la section des Droits de l’Homme (A. N., AFII 47 pl. 364 47, pl. 367 42 et 47 |
↑43 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 215 (note 2), d’après Claude François BEAULIEU, Essais historiques sur les causes et les effets de la Révolution de France t. V, Maradan, an XI, p. 497 |
↑44 | Fouquier-Tinville y fait référence dans son mémoire. Cf. Hector FLEISCHMANN, Réquisitoires de Fouquier-Tinville, Fasquelle, 1911, p. 241 ; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 215-216, d’après les déclarations de Minier, officier municipal, au Comité révolutionnaire de sa section (A. N., F7 4432), de Vincenot, commandant en second de la section de l’Arsenal (AFII 47 pl. 367 2), de Ulrich, aide de camp d’Hanriot, au Comité révolutionnaire des Gravilliers (F7 4432), de Laviéville, employé à l’administration des Établissements publics (F7 4595 dossier Besnard), compte rendu du Comité révolutionnaire de la section de la Maison commune (AFII 47 365 20) ; Arnaud-Louis-Raoul de MARTEL, Types révolutionnaires. Etudes sur Fouché t. 2, Plon, 1879, pp. 158-160 (+ note 1) |
↑45 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 216, d’après la déclaration de Basset, canonnier de la section des Lombards (F7 4432), comptes rendus du Comité révolutionnaire de la section de la Maison commune et du Comité civil de la section de Marat (AFII 47, pl. 365 20, 39) |
↑46 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 216, 218 (note 3) |
↑47 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 216-217, d’après la déclaration de Savin, employé du Comité de sûreté générale (A. N., F7 4432) |
↑48 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 217-218, d’après A. N., AFII 47, pl. 367 11 |
↑49 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 218 (note 3) |
↑50 | cf. A.-L.-R. de MARTEL, Types révolutionnaires. Etudes sur Fouché t. 2, pp. 221-222 (+ note 1); P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 218-219, d’après le rapport du brigadier de gendarmerie Jeannolle daté du soir-même, (F7 4432), et de Livin (AFII 47 pl. 365 33) |
↑51 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 219, d’après le rapport de Jeannolle, (F7 4432) |
↑52 | D’après Sainte-Claire Deville, Mathiez optant pour 19 h. alors que l’huissier Chevrillon la situe « entre six et sept heures ». Cf. E.-B. COURTOIS, Rapport (…) sur les événements du 9 thermidor…, pp. 66-67 (note 2, attestation de Chevrillon) [https://books.google.fr/books?id=DOn8oxuJKBcC&pg=PA66#v=onepage&q&f=false]; F7 4432 (ordre de transfert du Comité de sûreté générale) ; A. MATHIEZ, Robespierre à la Commune in « Autour de Robespierre » Payot, 1957, pp. 210-211 ; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 221, 242, 243 (note 1) |
↑53 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 219-220, d’après E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor…, p. 66 (note 1) |
↑54 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 222 (+ note 2), d’après A. N., F7 4432 pl. 9-30 (déclaration de l’officier municipal Minier au comité révolutionnaire de la section Révolutionnaire |
↑55 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 222-223 ; Journal de Perlet, n° 687, du 24 thermidor, d’après A. N., AFII 47 pl. 386 28 (« Précis de ce qui s’est passé dans la séance du Conseil général de la Commune de Paris dans la nuit du 9 au 10 thermidor. ») |
↑56 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 223 ; P.-J.-B. BUCHEZ & P.-C. ROUX, Histoire parlementaire de la Révolution, t. XXXIV, p. 46 (note 1), d’après A. N., F7 4432 pl. 1 40 |
↑57 | Lequel sera également présent dans une liste plus large donnée dans le courant de la soirée. Cf. A. MATHIEZ, Robespierre à la Commune in « Autour de Robespierre » Payot, 1957, p. 223 (+ note 1), d’après A. N., F7 4432 ? ; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 225 (note 3), d’après les papiers saisis à la Commune |
↑58 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 223-224 (+ note 1), d’après le récit d’un membre du comité révolutionnaire de la Maison-Commune (A. N., AFII 47 pl. 365 20) |
↑59 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 230 (note 2) |
↑60 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 224 |
↑61 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 230, d’après E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor…, pp. 55 (+ note 3)-56 [https://books.google.fr/books?id=DOn8oxuJKBcC&pg=PA55#v=onepage&q&f=false] |
↑62 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 228 (+ note 1), d’après le récit de Mauvage, membre du Comité révolutionnaire de la section du Faubourg du Nord (AFII 47 pl. 365 pièce 58) |
↑63 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 224 (+ notes 1 & 2), 230 (note 2), d’après AFII 47 pl. 365 20 ; E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor…, Pièces justificatives, n°XXVI, p. 200 |
↑64 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 224-225 (AFII 47 pl. 365 27) |
↑65 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 229 (+ note 2)-230 (+ note 1), d’après la déclaration de l’officier municipal Cazenave, du 10 thermidor avant 4 h. du matin, devant le Comité révolutionnaire de l’Homme-Armé (A. N., F7 4636) |
↑66 | cf. AHRF 1924 G. MICHON, Les séances des 8 et 9 thermidor aux Jacobins, p. 503, d’après E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor…, pp. 57 (note 3)-58, Pièces justificatives, n°XXI, p. 123 |
↑67 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 245 ( note 1) |
↑68 | cf. Séance extraordinaire du 9 thermidor — Procès-verbal de la séance, in P.-J.-B. BUCHEZ & P.-C. ROUX, Histoire parlementaire de la Révolution (…), t. XXXIV, 1837, p. 50 ; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 228 ( note 3)-229 (d’après le rapport des commissaires des comités révolutionnaire et civil de la section du Bon-Conseil, AFII 47 pl. 365 30), 245-246 (d’après les rapports de Quevreux et Ollivier, AFII 47 pl. 364, 44, 46, 48) |
↑69, ↑103 | cf. E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor (…), Pièces justificatives, n°XI, p. 101 |
↑70 | cf. E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor…, Pièces justificatives, n°XIX (pièce 9), pp. 119-120 ; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 209-210, 224 |
↑71 | cf. Séance extraordinaire du 9 thermidor — Procès-verbal de la séance, in P.-J.-B. BUCHEZ & P.-C. ROUX, Histoire parlementaire de la Révolution, t. XXXIV, p. 49 ; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 208 |
↑72 | cf. A.-L.-R. de MARTEL, Types révolutionnaires. Etudes sur Fouché t. 2, p. 217 [https://books.google.fr/books?id=IfguAAAAYAAJ&pg=PA217#v=onepage&q&f=false] |
↑73 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 209-210 (+ note 3), d’après le rapport d’Olivier (A. N., AFII 47 pl. 364 46) |
↑74 | Lequel donne 17 h., mais dit par ailleurs avoir vu Hanriot capturé aux Tuileries, ce qui recule son passage à la Commune d’au moins une heure si l’on suit la chronologie établie par Sainte-Claire Deville. Cf. A. BIREMBAUT, Hesmart et son rôle au 9 thermidor, AHRF 1959 p. 318 |
↑75 | cf. A. BIREMBAUT, Hesmart et son rôle au 9 thermidor, p. 318 (+ note 49). Cet ordre n’a pas été retrouvé. |
↑76 | cf. A. BIREMBAUT, Hesmart et son rôle au 9 thermidor, pp. 318-320 |
↑77 | Se présenteront notamment, nommés avec cette qualité, les citoyens Benoist (Nicolas), de la section des Tuileries (W 79) ; Denelle, Massé et Duchesne, de la section de Popincourt (A. N., AFII 47 pl. 366 ; Arch. de la préfecture de police, A A/100) ; Journet, de l’Indivisibilité (A. N., F7 4432 pl. 6) ; Labarre, du Bonnet-Rouge (AFII 47 pl. 365) |
↑78 | cf. E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor…, p. 57 (+ note 3) [https://books.google.fr/books?id=DOn8oxuJKBcC&pg=PA57#v=onepage&q&f=false] |
↑79 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 225 (+ note 4)-227, 273 |
↑80 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 227 (+ note 3)-228, d’après la déclaration du caporal Menuet devant le Comité révolutionnaire de la section du Finistère (A. N., F7 4432 pl. 10, 4) |
↑81 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, pp. 232 (note 1), 234 (+ note 1), d’après A. N., AFII 47 pl. 366 38 |
↑82 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 231-232 (+ notes 1-2-3); A.-L.-R. de MARTEL, Types révolutionnaires. Etudes sur Fouché t. 2, p. 234 [https://books.google.fr/books?id=IfguAAAAYAAJ&pg=PA234#v=onepage&q&f=false] |
↑83 | L’historien Colin Jones parle de 15 à 20 canons en tout. Les compagnies de canonniers dont la participation est avérée appartiennent aux sections de Mutius-Scaevola, Popincourt, du Bon-Conseil, des Marchés, des Quinze-Vingts et du Panthéon. Cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 232-233 ; Colin JONES, The overthrow of Robespierre and the « indifference » of the people in American Historical Review, jun. 2014, p. 702 (+ note 55), d’après A. N., AFII 47 364 33 (rapport du Comité civil de la section des Tuileries), F7 4774 80 (dossier Mauvage) |
↑84 | D’après le rapport de Bigot, commandant en second de la section du Panthéon (AFII 47 pl. 366 24) |
↑85 | Sainte-Claire Deville situe au plus tôt l’événement, le brigadier Jeannolle seulement à 21 h. Cf. A. N., F7 4432 |
↑86 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 233, d’après les rapports de Thierry, commandant de la section des Amis de la Patrie (A. N., AFII 47 pl. 365 5), et des commandants de la section du Mont-Blanc (AFII 47 367 22) |
↑87 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 234 (+ note 1), 250 (+ note 3) |
↑88 | cf. C. JONES, The overthrow of Robespierre and the « indifference » of the people in American Historical Review, jun. 2014, p. 702 (note 56), d’après A. N., W 80 |
↑89 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 234 (+ note 1), d’après le rapport du comité révolutionnaire des Marchés (AFII 47 pl. 366 50) |
↑90 | cf. A.-L.-R. de MARTEL, Types révolutionnaires. Etudes sur Fouché t. 2, pp. 235-237 [https://books.google.fr/books?id=IfguAAAAYAAJ&pg=PA235#v=onepage&q&f=false]; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 234 (+ note 2), d’après les dossiers de Pionnier, Brizard, Fontaine, Fieffé, adjudants de l’artillerie parisienne, rapport et déclaration de Carlier, lieutenant des canonniers de la section de Mutius Scævola et des canonniers Balduc et Lapériere (A. N., W 80) |
↑91 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 234-235, d’après les déclarations de Jeannolle (F7 4432) et P. Rolland, secrétaire commis du Comité de sûreté générale, du 9 thermidor (A. N., W 434 975) |
↑92 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 235-236, d’après les rapports du capitaine Lambert, commandant la patrouille de la section de Brutus (AFII 47 pl. 364 4), et de Livin (AFII 47 pl. 365 33) |
↑93 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 235, d’après le rapport de Carlier (W 80) |
↑94 | cf. E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor…, Pièces justificatives, n°XXXIX, p. 209 ; Gérard WALTER, La Conjuration du Neuf Thermidor, Gallimard, 1974, p. 381, d’après le témoignage du 7 thermidor an III de Dulac, agent du Comité de salut public ; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 236 (+ note 2), d’après les rapports de Pellerin, adjudant d’artillerie, et de Thiéry, commandant en chef des Amis de la Patrie (AFII 47 pl. 367 5) |
↑95 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 237 (note 3), d’après Thiéry, commandant en chef des Section des Amis-de-la-Patrie|Amis de la Patrie (AFII 47 pl. 367 5) |
↑96 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 232-233 (note 1), 237 (+ note 2), d’après le témoignage d’un membre du comité civil de la section des Tuileries (AFII 47 pl. 364 33) |
↑97 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 237 (note 2), d’après le rapport de Bigot, commandant en second de la section du Panthéon (AFII 47 pl. 36 24) |
↑98 | cf. E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor…, Pièces justificatives, n°XXXIX, pp. 208-209 ; G. WALTER, La Conjuration du Neuf Thermidor, p. 381 |
↑99 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 233 (note 5), d’après les rapports des commandants des sections citées |
↑100 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 239-240, d’après le rapport de Degouy du 9 thermidor (A. N., F7 4432, pl. 10, 24) ; E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor (…), Pièces justificatives, n°XIX (1ère pièce), p. 111 (rapport de l’inspecteur de police Olivier) |
↑101 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 240, d’après le mémoire imprimé de Guyot (F7 4432) |
↑102 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 240 ( note 3), d’après la déclaration de l’officier de paix Verdet, de la section Bonne-Nouvelle (A. N., W 80.) |
↑104 | cf. A. MATHIEZ, Robespierre à la Commune in « Autour de Robespierre », pp. 218-219, d’après E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor…, Pièces justificatives, n°XXXV (1re pièce), p. 198 (déposition du concierge de Port-Libre) |
↑105 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 242 (+ note 1), d’après la déposition de Guiard, A. N., W 80 ; A. MATHIEZ, Robespierre à la Commune in « Autour de Robespierre » Payot, 1957, p. 212, d’après E.-B. COURTOIS, Rapport (…) sur les événements du 9 thermidor…, Paris, Impr. nat., an IV, Pièces justificatives, n°XIX, pp. 113-114 (rapport des gendarmes Chanlaire et Lemoine) |
↑106 | P. Sainte-Claire Deville et G. Walter prennent en compte cette source. Cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 243 (note 1) ; G. WALTER, Maximilien de Robespierre, Gallimard (ed. de 1989), pp. 473-474, d’après Antoine SÉRIEYS, La Mort de Robespierre, tragédie en trois actes et en vers, avec des notes où se trouvent des particularités inconnues (…), Paris, an IX, Monory, pp. 71-72 [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5626177r/f103.image] |
↑107 | cf. A. MATHIEZ, Robespierre à la Commune in « Autour de Robespierre » Payot, 1957, p. 212, d’après E.-B. COURTOIS, Rapport (…) sur les événements du 9 thermidor (…), Pièces justificatives, n°XXXII, pp. 189-195 (déposition de Mallot, Picart et Constant, domestiques de Fleuriot-Lescot et de son épouse) |
↑108 | cf. A. SÉRIEYS, La Mort de Robespierre, tragédie en trois actes et en vers, avec des notes où se trouvent des particularités inconnues (…), Paris, an IX, Monory, p. 71 |
↑109 | cf. Séance extraordinaire du 9 thermidor — Procès-verbal de la séance, in P.-J.-B. BUCHEZ & P.-C. ROUX, Histoire parlementaire de la Révolution (…), t. XXXIV, 1837, p. 50 ; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 245-246, 309-310, d’après les rapports de Quevreux et Ollivier (AFII 47 pl. 364 44, 46, 48), ceux de Damour, capitaine de la 23e compagnie de la section Marat (AFII 47 pl. 365 41), de Tricadeau, commandant des Sans-Culottes (AFII47 pl. 366 10), du commandant du Faubourg-du-Nord (AFII 47 pl. 365 56), du comité civil du faubourg du Nord (AFII 47 pl. 365 57) et la lettre du commandant en second des Arcis (AFII 47 366 18) |
↑110 | cf. A. MATHIEZ, Robespierre à la Commune in « Autour de Robespierre » Payot, 1957, pp. 215-216, d’après E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor…, Pièces justificatives, n°XIII p. 102 |
↑111 | L’épouse de Fleuriot-Lescot la situe pour sa part vers 23 h. Cf. E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor…, Pièces justificatives, n°XXXII, p. 190 |
↑112 | cf. Sainte-Claire cite de façon erronée comme source à cette phrase le rapport de Damour, capitaine de la 23e compagnie de la section Marat (A. N., AFII 47 pl. 365 41). Ne s’agit-il pas plutôt du récit de Lasnier à l’assemblée générale de la section de Mutius Scævola (F7 4432 pl. 9 3), cité antérieurement ? Cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 262 (+ notes 2-3) |
↑113 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 311 (+ note 4), d’après le rapport de Damour (AFII47 pl. 365 41) |
↑114 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 263, d’après le compte-rendu du Comité révolutionnaire de la section révolutionnaire (A. N., F7 4432 pl. 9-30) |
↑115 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 277 (+ note 2, d’après AFII 47 pl. 365 53, F7 4432), 310 (+ note 2) |
↑116 | cf. Rapports de Mathis, chef la 3e légion (AFII 47 364-14) et de Tiphaine, commandant en second de la section Marat (AFII 47 pl. 365 44) ; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 311-312 (note 2) |
↑117 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 249-250 ; E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor…, Paris, Impr. nat., an IV, pp. 68-69 (note 3), d’après une note fournie à Courtois par Bréard |
↑118 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 234 (note 1), d’après le rapport de Pellerin, adjudant instructeur d’artillerie de la cinquième légion. (A. N., AFII 47, pl. 366, 38) |
↑119 | cf. Archives Parlementaires, t. XCIII, p. 589 ; Réimpression de l’ancien Moniteur, t. XXI, Paris, Plon, 1861, p. 339 [https://books.google.fr/books?id=8aQNAAAAIAAJ&pg=PA339#v=onepage&q&f=false] |
↑120 | cf. Archives Parlementaires, t. XCIII, p. 590 ; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 250 (+ note 2)-251, d’après Réimpression de l’ancien Moniteur, t. XXI, p. 339 |
↑121 | cf. Journal de Perlet, n°674 |
↑122 | cf. Archives Parlementaires, t. XCIII, p. 590 ; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 252 (+ note 3), d’après Réimpression de l’ancien Moniteur, t. XXI, pp. 339-340 |
↑123 | Le nombre de ces représentants parait varier. Les gazettes parlent de six représentants mais en mentionnent sept. Sainte Claire Deville en mentionne douze, sans les nommer. Cf. Archives Parlementaires, t. XCIII, pp. 590-591 ; Réimpression de l’ancien Moniteur, t. XXI, p. 340 ; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 253 |
↑124 | cf. Archives Parlementaires, t. XCIII, p. 591 (+ note 6) |
↑125 | Voir Suppra. Cf. Réimpression de l’ancien Moniteur, t. XXI, pp. 340-341 [https://books.google.fr/books?id=8aQNAAAAIAAJ&pg=PA340#v=onepage&q&f=false]; Jolène BUREAU, Robespierre meurt longtemps (Thèse), pp. 29-32 (+ notes 36-37) [https://www.academia.edu/28766305/CHAPITRE_I_-_Thermidor_la_l%C3%A9gende_dun_%C3%A9v%C3%A9nement] |
↑126 | cf. Archives Parlementaires, t. XCIII, p. 592 ; Réimpression de l’ancien Moniteur, t. XXI, p. 341 [https://books.google.fr/books?id=8aQNAAAAIAAJ&pg=PA341#v=onepage&q&f=false]; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 255-256 |
↑127 | cf. Réimpression de l’ancien Moniteur, t. XXI, p. 341 ; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 282 (+ note 3), d’après A. N., AFII 47 pl. 368 29 (registres de copies de lettres d’Hanriot) |
↑128 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 266 |
↑129 | Sainte-Claire Deville cite notamment le Messager du Soir, daté du lendemain 10 thermidor. Cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 267 (+ note 4) |
↑130 | Total réalisé par Sainte-Claire Deville, duquel il exclut étrangement deux signatures de membres du comité civil de la section de Popincourt et une des Droits de l’Homme. Cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 227 (note 2) |
↑131 | cf. G. RUDÉ, La foule pendant la Révolution française, Paris, Maspero, 1982, p. 161, d’après P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 201-214 |
↑132 | cf. Liste de présence des diverses autorités constituées qui ont prêt serment, in P.-J.-B. BUCHEZ & P.-C. ROUX, Histoire parlementaire de la Révolution, t. XXXIV, pp. 44-45 [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k28900s/f48.image] |
↑133 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 227 |
↑134 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 269 (+ note 3) |
↑135 | cf. E. DUCOUDRAY, R. MONNIER, D. ROCHE (dir.), Atlas de la Révolution française vol. 11, EHESS, 1989, p. 66 |
↑136 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 254 (note 3), 268-269, d’après A. N., AFII 47 et F7 4432, 4433 |
↑137 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 248, d’après de récit de Longueville-Clémentière (A. N., W 79) |
↑138 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), p. 269 (+ note 2), d’après A. N., AFII 47 |
↑139 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II (…), pp. 254 (note 3), 269, d’après A. N., AFII 47 et F7 4432, 4433 |
↑140 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 248, d’après de récit de Longueville-Clémentière (A. N., W 79) |
↑141 | Sainte-Claire Deville a de toute évidence confondu la section de Bonne Nouvelle avec celle du Section de Bon-Conseil|Bon-Conseil. Cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, pp. 268-269 (note 1), d’après les rapports des comités révolutionnaires et civils des sections des Gardes-Françaises, des Marchés, de Bonne-Nouvelle et des Lombards (A. N., AFII 47 367 14, 366 50, 364 42 et 364 45) |
↑142 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II, p. 269 (+ note 2), d’après A. N., AFII 47 |
↑143 | cf. E. DUCOUDRAY, R. MONNIER, D. ROCHE (dir.), Atlas de la Révolution française vol. 11, EHESS, 1989, p. 66 |
↑144 | cf. A.-L.-R. de MARTEL, Types révolutionnaires. Etudes sur Fouché t. 2, p. 169 (note 1) [https://books.google.fr/books?id=IfguAAAAYAAJ&pg=PA169#v=onepage&q&f=false]; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, pp. 276-277 |
↑145 | cf. A. MATHIEZ, Robespierre à la Commune le 9 Thermidor, in « Autour de Robespierre », Payot, 1957, p. 219 (note 2) |
↑146 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II, pp. 273-274 (+ note 1) |
↑147 | cf. G. RUDÉ, La foule pendant la Révolution française, p. 161 ; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II, p. 278 (note 3) |
↑148 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, Paris, Plon, 1946, p. 257 (+ note 1), d’après A. N., AFII 47 |
↑149 | cf. Louis SAUREL 9 thermidor – Le jour où finit la Terreur R. Laffont, 1962, pp. 150-152, d’après FANTIN-DESOSOARS, Histoire philosophique de la Révolution de France, t. IV, Paris, an V (1797), p. 177 [https://books.google.fr/books?id=otoE8tkxx5YC&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false] |
↑150 | cf. AHRF 1924 G. MICHON, Les séances des 8 et 9 thermidor aux Jacobins, pp. 503-504, d’après P.-J.-B. BUCHEZ & P.-C. ROUX, Histoire parlementaire de la Révolution (…), t. XXXIV, 1837, p. 48 ; E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor…, pp. 57-58 (note 3), Pièces justificatives, n°XXI p. 123 |
↑151 | cf. Georges MICHON, Les séances des 8 et 9 thermidor aux Jacobins, AHRF 1924, pp. 501-502, d’après le Conservateur décadaire (…), n° du 20 fructidor an II, pp. 433-436 ; E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor…, p. 59 (+note 1) |
↑152 | cf. G. MICHON, Les séances des 8 et 9 thermidor aux Jacobins, AHRF 1924, p. 502, d’après le Conservateur décadaire (…), n° du 20 fructidor an II, pp. 433-436 ; E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor…, p. 57 (+note 2) |
↑153 | cf. G. MICHON, Les séances des 8 et 9 thermidor aux Jacobins, AHRF 1924, pp. 502-503, d’après le Conservateur décadaire (…), n° du 20 fructidor an II, pp. 433-436 |
↑154 | cf. G. MICHON, Les séances des 8 et 9 thermidor aux Jacobins, AHRF 1924, pp. 503-504, d’après P.-J.-B. BUCHEZ & P.-C. ROUX, Histoire parlementaire de la Révolution (…), t. XXXIV, 1837, p. 48 ; E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor…, p. 58 (+note 2) |
↑155 | cf. G. MICHON, Les séances des 8 et 9 thermidor aux Jacobins, AHRF 1924, p. 504, d’après E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor…, p. 58 (note 5) |
↑156 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 259 (note 3), d’après le rapport de Bodson le jeune, du Comité révolutionnaire de la section Révolutionnaire (A. N., F7 4432, pl.9, 30) ; E.-B. COURTOIS, Rapport (…) sur les événements du 9 thermidor…, Pièces justificatives, n°XIX (2e pièce), p. 112 |
↑157 | cf. B. BACZKO, Comment sortir de la Terreur, Gallimard, 1989, pp. 22-23 ; A. MATHIEZ, Robespierre à la Commune in « Autour de Robespierre » Payot, 1957, pp. 212-214 (+ note) ; d’après les témoignages du notable Fréry (A. N., W 79) et de l’officier municipal Guyot (A. N., F7 4432) ; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 260 (+ note 1), d’après le récit des commissaires civils de la Section du Faubourg-du-Nord|section du Faubourg-du-Nord (A. N., AFII 47, pl. 365, 57) et le précis du Comité révolutionnaire de la section de Popincourt (AFII 47, pl. 366, 37) |
↑158 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 260 (+ note 2), d’après le récit des commissaires civils de la section du Faubourg-du-Nord (AFII 47, pl. 365, 57) et le « Précis de ce qui s’est passé dans la séance du Conseil général de la Commune de Paris dans la nuit du 9 au 10 thermidor » (AFII 47, pl. 368, 28) |
↑159 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 261 (+ note 1), d’après le récit de Legrand, commandant le détachement du Section du Finistère|Finistère au Comité révolutionnaire de la section (A. N., F7 4432, pl. 10, 4) ; G. LENÔTRE, Robespierre et la « Mère de Dieu » — Le Mysticisme révolutionnaire, Paris, Perrin, 1926, chap. VI, p. 267 (note 11) [https://fr.wikisource.org/wiki/Robespierre_et_la_%C2%AB_M%C3%A8re_de_Dieu_%C2%BB] |
↑160 | cf. A. MATHIEZ, Robespierre à la Commune le 9 Thermidor, in « Autour de Robespierre », pp. 219-220 ; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 260 (+ note 3), d’après E.-B. COURTOIS, Rapport fait au nom de la commission chargée de l’examen des papiers trouvés chez Robespierre et ses complices (…), Paris, Impr. nat., an III, Pièces justificatives, n°XLVIII, p. 183 [http://books.google.fr/books?id=9eZYT6SPEvYC&pg=PA183#v=onepage&q&f=false] |
↑161 | cf. E.-B. COURTOIS, Rapport fait au nom de la Commission chargée de l’examen des papiers trouvés chez Robespierre et ses complices, Paris, Maret, an III, Pièces justificatives, n°XLVIII, p. 183 ; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, pp. 261-263 ; Séance extraordinaire du 9 thermidor — Procès-verbal de la séance, in P.-J.-B. BUCHEZ & P.-C. ROUX, Histoire parlementaire de la Révolution, t. XXXIV, pp. 52-53 [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k28900s/f56/f56.image] |
↑162 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 263, d’après le compte rendu du Comité révolutionnaire de la section Section Révolutionnaire|révolutionnaire (A. N., F7 4432 pl. 9-30) |
↑163 | cf. A. MATHIEZ, Robespierre à la Commune in « Autour de Robespierre », pp. 219-220 |
↑164 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 264 (+ note 2) ; A. MATHIEZ, Robespierre à la Commune in « Autour de Robespierre », pp. 220-221, d’après la déposition de Camus, membre de la Commune qui affirme avoir vu les deux Robespierre, Le Bas et Dumas avant son départ vers minuit ; Mémoire de Longueville-Clémentière (A. N., W 79) ; Témoignage de Louis Joseph Foureau, commissaire aux ventes des biens des émigrés de Section Mutius-Scaevola|Mutius Scœvola in E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor…, Pièces justificatives, n°VI, p. 94 |
↑165 | Ordre signé Louvet, Payan, Legrand et Lerebours (AFII 47 pl. 368 13) |
↑166 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 282 (+ note 1), d’après le rapport de Pellerin, adjudant instructeur d’artillerie de la cinquième légion (AFII 47 pl. 366 38) |
↑167 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 279 (+ note 1) ; E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor…, Pièces justificatives, n°VI, p. 94 (témoignage de Foureau) |
↑168 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, pp. 280 (+ note 1), 281, d’après les interrogatoires immédiats des membres de la Commune rentrés dans leur section sitôt l’interdiction levée |
↑169 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 283, d’après A. N., AFII 47 pl. 368 12, 14 |
↑170 | cf. AFII 47 pl. 368 15 |
↑171 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 284, d’après A. N., AFII 47 pl. 368 38, 30 |
↑172 | cf. Séance extraordinaire du 9 thermidor — Procès-verbal de la séance, in P.-J.-B. BUCHEZ & P.-C. ROUX, Histoire parlementaire de la Révolution, t. XXXIV, p. 53 ; A. MATHIEZ, Robespierre à la Commune in « Autour de Robespierre », pp. 219-220 |
↑173 | cf. Séance extraordinaire du 9 thermidor — Procès-verbal de la séance, in P.-J.-B. BUCHEZ & P.-C. ROUX, Histoire parlementaire de la Révolution, t. XXXIV, p. 54 [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k28900s/f58.image]; E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor…, Pièces justificatives, n°XVIII (pièce n°2), p. 111 ; A. N., F7 4433 |
↑174 | cf. Séance extraordinaire du 9 thermidor — Procès-verbal de la séance, in P.-J.-B. BUCHEZ & P.-C. ROUX, Histoire parlementaire de la Révolution, t. XXXIV, p. 54 [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k28900s/f58.image]; E.-B. COURTOIS, Rapport sur les événements du 9 thermidor…, Pièces justificatives, n°XVIII (pièce n°2), p. 111 ; A. MATHIEZ, Robespierre à la Commune in « Autour de Robespierre » Payot, 1957, pp. 222-223 ; A. N., F7 4433 |
↑175 | cf. A. MATHIEZ, Robespierre à la Commune le 9 Thermidor, in « Autour de Robespierre », p. 223 (+ note) |
↑176 | cf. Séance extraordinaire du 9 thermidor — Procès-verbal de la séance, in P.-J.-B. BUCHEZ & P.-C. ROUX, Histoire parlementaire de la Révolution, t. XXXIV, p. 54 [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k28900s/f58.image]; A. BIREMBAUT, Hesmart et son rôle au 9 thermidor, AHRF 1959 pp. 320-321 (note 52) ; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 289 |
↑177 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 280 (+ note 2), d’après le rapport de Thiéry et les déclarations du 16 thermidor an II de Chrétien et Renouard devant le Comité révolutionnaire de leur section (A. N., AFII 47 pl. 367 5, F7 4668) |
↑178 | cf. Rapport du commandant de la section (A. N., AFII 47 366 21) |
↑179 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 290, d’après le rapport de Coste, commandant en second de la section de la Réunion (AFII 47 pl. 367 18) |
↑180 | Les faits sont incertains, étant donné qu’aux premières heures du 10 thermidor, le commandant de la section informa les comités de Comité de Salut Public|Salut public et de Comité de Sûreté Générale|Sûreté générale que les canonniers se trouvaient toujours place de Grève. Cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 290, d’après le rapport du 15 thermidor de Varin, commandant de la section de la Fraternité (AFII 47 pl. 365 9) et son billet du soir-même (AFII 47 pl. 365 5) |
↑181 | cf. P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 290, d’après le rapport du comité révolutionnaire des Marchés (A. N., AFII 47 pl. 366 50) |
↑182 | cf. Compte-rendu du commandant en chef de la section de Bon-Conseil à Barras du 15 thermidor an II (A. N., AFII 47 pl. 365 32) ; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 290 |
↑183 | cf. Rapport des commandants et adjudant de la section (A. N., AFII 47 pl. 365 24) ; Procès verbal de l’assemblée générale de la section du Bonnet-Rouge, in G. WALTER La Conjuration du Neuf Thermidor, Paris, Gallimard, 1974, p. 186 ; P. SAINTE-CLAIRE DEVILLE, La Commune de l’an II. Vie et mort d’une assemblée révolutionnaire, p. 290 |