PRIEUR de la MARNE

Pierre-Louis Prieur, dit

Age : Né à Sommesous (Marne), 37 ans en thermidor

Surnom : Appelé Prieur de la Marne (pour le différencier de Prieur de la Côte-d’Or)

Adresse : 11, rue Helvetius

Métier : Avocat

Fonction(s) : Député de la Marne à la Convention depuis le 3 septembre 1792, membre du Comité de salut public du 10 juillet 1793 au 13 thermidor an II (31 juillet 1794), puis à nouveau du 15 vendémiaire au 15 pluviôse an III (6 octobre 1794-3 février 1795).

Absent de Paris au moment du 9-Thermidor.

 

Parcours de Prieur de la Marne

Avocat à Chalons-sur Marne, Prieur de la Marne est élu député du Tiers Etat et s’affirme précocement comme défenseur éloquent des sociétés populaires, soucieux de l’amélioration de la condition des plus pauvres et très critique de la royauté, notamment après la fuite de Varennes.
Après moins d’un an passé comme administrateur de la Marne en 1791-92, son département l’envoie siéger à la Convention nationale(1)cf. A. ROBERT, E. BOURLOTTON & G. COUGNY, Dictionnaire des parlementaires français (…) de 1789 à 1889 t. V, p. 48 ; Bernard GAINOT, Dictionnaire des membres du Comité de salut public, Taillandier, 1990, p. 141.

Le représentant en mission

Montagnard, il effectue un grand nombre de missions : à Orléans en mars 1793, pour enquêter auprès de Collot d’Herbois sur l’attentat manqué contre Léonard Bourdon. Il effectue ensuite la plupart de ses missions dans l’ouest, contre les fédéralistes puis les Vendéens, sans que sa nomination au Comité de salut public ne paraisse y changer grand chose. Se tournant vers la réorganisation d’une marine de guerre, il remplace Jean Bon Saint-André à Brest en mai 1794, où il se trouve encore quand surviennent les événements du 9 Thermidor(2)cf. A. ROBERT, E. BOURLOTTON & G. COUGNY, Dictionnaire des parlementaires français (…) de 1789 à 1889 t. V, p. 48 ; Bernard GAINOT, Dictionnaire des membres du Comité de salut public, Taillandier, 1990, pp. 141-142.

Prieur de la Marne après Thermidor

Réputé proche de Robespierre, il n’en fait pas moins allégeance aux vainqueurs. Démissionné comme Jean Bon Saint-André le 31 juillet 1794 pour cause d’absence prolongée, il revient pourtant au Comité de salut public d’octobre à février 1795. Il doit par la suite défendre ses collègues des anciens comités puis bientôt lui-même face à la réaction anti terroriste. Ayant pris le parti des insurgés en prairial an III (il demanda la mise en liberté des patriotes incarcérés depuis le 9-Thermidor), André Dumont le fait décréter d’arrestation mais il parvient à s’enfuir.

Hormis une dernière tentative d’élection invalidée au Conseil des Cinq cents du Directoire en 1798, il se retire de la scène politique, oscillant entre administrateur d’établissements d’assistance publique et des fonctions juridiques, mais est soupçonné, sous le régime bonapartiste comme sous la Restauration de conspirations anarchistes(3)cf. A. ROBERT, E. BOURLOTTON & G. COUGNY, Dictionnaire des parlementaires français (…) de 1789 à 1889 t. V, p. 49 ; Bernard GAINOT, Dictionnaire des membres du Comité de salut public, Taillandier, 1990, pp. 141-142.

Réferences

Réferences
1 cf. A. ROBERT, E. BOURLOTTON & G. COUGNY, Dictionnaire des parlementaires français (…) de 1789 à 1889 t. V, p. 48 ; Bernard GAINOT, Dictionnaire des membres du Comité de salut public, Taillandier, 1990, p. 141
2 cf. A. ROBERT, E. BOURLOTTON & G. COUGNY, Dictionnaire des parlementaires français (…) de 1789 à 1889 t. V, p. 48 ; Bernard GAINOT, Dictionnaire des membres du Comité de salut public, Taillandier, 1990, pp. 141-142
3 cf. A. ROBERT, E. BOURLOTTON & G. COUGNY, Dictionnaire des parlementaires français (…) de 1789 à 1889 t. V, p. 49 ; Bernard GAINOT, Dictionnaire des membres du Comité de salut public, Taillandier, 1990, pp. 141-142
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